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Prix immobilier

Le marché immobilier de Nîmes est un marché d'investisseurs

Les arènes de Nîmes

Les arènes de Nîmes - dr

Les acquéreurs sont de retour dans la ville nîmoise, même si le marché tourne au ralenti. La majorité de la clientèle est composée d’investisseurs locatifs mais aussi d’étudiants présents de manière ponctuelle sur le marché.

Le marché immobilier à Nîmes est « peu actif » et les professionnels sont « moins sollicités » depuis quelques mois, reconnaît Katy Brouard, consultante en immobilier chez Foncia. Impression confirmée par Jérôme Soulier, gérant de l’agence Immobilia, qui considère que le marché fonctionne « par à-coups ».

Entre 1 800 et 2 000 euros/m²

En moyenne, le mètre carré, au sein de l’agglomération nîmoise est compris entre 1 800 et 2 000 euros. Les quartiers les moins attractifs, situés en périphérie de la ZUP (au Nord de la ville) ont des prix au mètre carré inférieurs au reste de la ville, avec un mètre carré à 1 000 euros. « Un appartement de 70 mètres carrés, à proximité de la ZUP, ne dépassera pas la somme de 70 000 euros alors que pour la même surface, proche du centre ville, il faudra compter 145 000 euros », explique Marie-Hélène Lubrano, gérante de l’agence JMH Immo (réseau Era). Le centre-ville et les quartiers les plus prisés, comme les Jardins de la Fontaine, ou encore les places d’Assas et de la Révolution, sont de plus en plus « gagnés par un manque d’offres », estime pour sa part Jérôme Soulier.

Le prix du mètre carré peut rapidement grimper, en ce qui concerne des biens tels que des villas situées sur les hauteurs, au Nord de Nîmes, où il se négocie autour de 3 000 euros. A l’agence JMH Immo, on précise que si les acquéreurs affectionnent particulièrement ce secteur, c’est parce qu’ils sont séduits par le concept de « la ville à la campagne ». Considérées comme un quartier résidentiel très calme, les collines permettent ainsi d’acquérir de grande surface, de plus de 3 000 mètres carrés.

Présence d’investisseurs

Une clientèle d’investisseurs, principalement intéressée par les petits produits, permet de soutenir le marché. D’après une étude du Crédit foncier, réalisée en décembre 2010, ils « pèsent pour 80 % des volumes transactés ». Mais chez Immobilia, on constate qu’au-delà du seuil des « 200 000 euros un affaiblissement de la demande est visible ». Nîmes voit par ailleurs arriver « de manière ponctuelle, en particulier avant la période de la rentrée scolaire », des étudiants qui se rendent à l’Unîmes (Université de Nîmes), comme l’explique Geneviève Cavayé, responsable de l’agence Victor Hugo. Les primo-accédants quant à eux, bien qu’impactés par la crise, reviennent petit à petit. Ils se reportent sur les T3 et plus globalement les surfaces moyennes.

La construction de logements neufs vient s’ajouter aux différents projets de réaménagement de l’espace urbain nîmois. Parmi ces travaux, une construction de 1 000 logements est prévue à la ZAC du Mas Lombard. Geneviève Cavayé y voit alors, « un vrai potentiel pour le marché, sur le long terme ».

Marie-Pierre Haddad