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Prix immobilier

Le marché immobilier de Saint-Brieuc est un peu plus actif

Saint-Brieuc

Saint-Brieuc - Google Maps

L’immobilier reprend des couleurs dans la préfecture des Côtes d’Armor. Touché par la crise de 2008-2009, le marché est à nouveau actif depuis quelques mois.

L’immobilier briochin se remet doucement de la crise. « On n’a pas encore renoué avec les niveaux d’activité de 2006-2007, mais les transactions reprennent progressivement depuis le début de l’année », constate Eric Gléron, responsable de l’agence Laforêt Immobilier. Une reprise qui a coïncidé, comme souvent, avec une légère baisse sur le front des prix. Un « ajustement mesuré, selon Patrick Quilgars, expert au Crédit Foncier, de l’ordre de 5 à 10 % au maximum. Bien sûr les prix avaient beaucoup progressé depuis la fin des années 1990, mais il ne faut pas oublier que nous partions de très bas… Comparativement, le marché briochin reste, à ce jour, plus abordable que celui des autres grandes villes de Bretagne, poursuit Patrick Quilgars. On peut y acheter une maison avec un ticket d’entrée de 130 000 à 140 000 euros… On ne voit pas ça dans beaucoup de préfectures ! ».

Coup de jeune

Au classement des quartiers, le centre-ville et Saint-Michel restent les plus cotés, avec des prix compris dans une fourchette de 1 500 à 1 700 euros au mètre carré pour un appartement ancien rénové, et jusqu’à plus de 2 500 euros dans le neuf - « mais les programmes sont rares en ce moment », prévient Patrick Quilgars. Pour une maison d’une centaine de mètres carrés, comptez au moins 180 000 à 200 000 euros, le double pour les biens en parfait état ou les belles bâtisses en pierre de Saint-Michel. « Le quartier reste très demandé, mais les prix qui y sont pratiqués ne sont pas toujours justifiés », estime Damien Leconte, du réseau Orpi, directeur de cinq agences dans l’agglomération de Saint-Brieuc. Un peu plus excentrés, les quartiers de Robien, au sud, ou Cesson, au nord-est, à proximité de la mer, sont en train de prendre de la valeur, à la faveur des opérations de rénovation urbaine entreprises depuis quelques années par la mairie. « Nous avons récemment conclu deux transactions à Robien, une maison rénovée d’une centaine de mètres carrés partie pour 1 500 euros du mètre carré, et un T2 de 50 m², pour 1 600 euros du mètre », poursuit Damien Leconte. Soit des prix comparables à ceux pratiqués dans le centre... « Certaines zones un peu vieillissantes ont pris un coup de jeune en l’espace de quelques années, et ce nouveau dynamisme se retrouve dans les prix », poursuit Damien Leconte, visiblement agacé par l’image de ville calme qui est généralement attachée à Saint-Brieuc.

Une agglomération en marche

Dynamique, le marché l’est également dans certaines villes de l’agglomération de Saint-Brieuc, comme les communes limitrophes de Langueux et Trégueux, au sud, ou Plérin, au nord. Les biens s’y négocient généralement 10 % moins cher qu’à Saint-Brieuc même. Plus loin, des villes comme Plaintel, à une dizaine de kilomètres au sud, ou Châtelaudren, à mi-chemin sur la route de Guingamp, sont plus accessibles et très prisées des primo-accédants. « C’est l’ensemble de l’agglomération qui est en train de se développer, reprend Damien Leconte. Saint-Brieuc. Le rythme de croissance n’est peut-être pas aussi visible que dans les agglomérations de Rennes ou Brest, qui sont bien plus grandes que celle de Saint-Brieuc, mais la machine est lancée », poursuit-il, visiblement confiant pour l’avenir.

Emmanuel Salbayre