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Le marché locatif rebondit, sur fond de baisse des loyers

Le marché reprend, mais les loyers baissent

Le marché reprend, mais les loyers baissent - Fotolia

La reprise du marché locatif privé s'est « confirmée » en 2014, et semble sur sa lancée en ce début 2015, selon l'observatoire Clameur.

« Depuis le début de l’année 2015, la reprise d’activité du marché locatif privé se confirme. Alors que normalement durant l’hiver le marché se replie, en ce début d’année la mobilité reste soutenue », indique l'Observatoire Clameur, qui publie ses chiffres ce mardi 10 mars. Le taux de mobilité résidentielle des locataires est ainsi de 28,9 %, contre 28,1 % sur la période 1998-2015. Soit un plus haut depuis 8 ans.

Baisse des loyers début 2015

Les loyers de marché ont augmenté de 1 % en France en moyenne l'an passé, soit plus que l'inflation (0,5 %). Mais depuis le début de l'année, ils reculent. « Si cela n’est pas surprenant durant les mois d’hiver, le recul est rapide cette année, à un rythme comparable à celui qui s’était observé en 2013 à la même époque (- 0.9 % depuis le début de l’année, en glissement annuel) », indique Clameur. Au total, 80 % des grandes villes sont concernées.

Le loyer mensuel moyen dans le privé est ainsi de 718 €, soit 12,6 €/m2, en février. Mais désormais, seules deux villes laissent voir une hausse plus forte que l'inflation : Le Mans (9,1 €/m2, +1,7 %) et Reims (12,6 €/m2, +0,6 %). Suivent en très légère hausse ou en stagnation Saint-Etienne (7,6 €/m2, +0,2 %) et Marseille (12,5 €/m2, 0 %). Lille (13,6 €/m2, -1,1 %), Bordeaux (12,7 €/m2, -,1,3 %), Nice (14,6 €/m2, -3,4 %) et Paris (24,4 €/m2, -3,5 %) affichent quant à elles les plus fortes baisses.

Encadrement des loyers à deux vitesses

Autre enseignement de l'étude, le dispositif d'encadrement des loyers prévu par la loi Alur, et qui doit voir le jour prochainement, produira un effet de « rabotage » potentiel sur 20,4 % du marché parisien. Mais la baisse moyenne, de 22,5 % selon l'observatoire, « bénéficiera pleinement aux ménages aisés ». Or, pour les 11,8 % des logements aux loyers les plus bas, « les loyers pourraient être relevés. La hausse étant de 15 à 20 %, suivant les arrondissements et les types. Elle touchera les ménages modestes », conclut Clameur.

Léo Monégier