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Le patrimoine des ménages, gonflé par la hausse de l'immobilier

Des ménages "plus riches" grâce à l'immobilier en 2010

Des ménages "plus riches" grâce à l'immobilier en 2010 - dr

Le patrimoine des ménages a montré une forte hausse, de près de 10 % en 2010, selon les chiffres publiés ce vendredi par l’Insee. En cause, la revalorisation des actifs immobiliers, grâce à la hausse des prix.

Le patrimoine économique national a dépassé les 13 000 milliards d’euros en 2010, en hausse de 9,5 % sur un an. « Ce rebond s’explique par la forte hausse des prix de l’immobilier, dans tous les secteurs institutionnels résidents », explique l’Insee. La principale composante de celui-ci, le patrimoine des ménages, a augmenté de 9,1 % l’année dernière, pour représenter 10 203 milliards d’euros. En nette accélération là encore, souligne l’Insee : en 2009, leur fortune n’avait augmenté que de 0,7 % et en 2008, subissant de plein fouet la crise, les Français avaient même perdu 3,8 %.

Des actifs en hausse de 10,5 %

L’immobilier, l’actif le plus présent dans le patrimoine non financier des Français, a une nouvelle fois participé largement à la hausse. La part de ces actifs a en effet progressé de 10,5 %, après une baisse de 2,5 % en 2009. Elle atteint ainsi 7 463 milliards d’euros à la fin 2010. De nouvelles acquisitions ? Non, le simple effet de « la hausse des prix des terrains, après deux ans de repli, explique principalement cette progression », commente l’Insee. Selon l’indice de prix des Notaires-Insee, sur un an, les prix de l’immobilier ont été fortement orientés à la hausse : +6,7 % en moyenne, soit « +9,1 % pour les prix des appartements et +4,9 % pour ceux des maisons ».

L'assurance-vie reste numéro 1 des placements

Du côté des actifs financiers, telles les actions ou l’épargne, la tendance est à la décélération. Ceux-ci ont progressé de 5,5 % en 2010, en perte de vitesse après la hausse de 10,1 % enregistrée en 2009. Soit 2 740 milliards d’euros fin 2010, d’après l’étude. C’est l’assurance-vie qui reste privilégiée des ménages, bien que le placement préféré des Français montre des signes d'affaiblissement par rapport à l’année précédente.

« Dans un contexte économique incertain, les ménages renforcent sensiblement leurs encaisses de précaution détenues sous forme de numéraires et dépôts », analyse l’institut de statistiques. Enfin, les livrets et produits d’épargne restent prisés, au détriment de placements jugés moins sûrs, tels les titres d’OPCVM, conclut l’Insee.

Léo Monégier