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Prix immobilier

Les 9200 euros le m² seront atteints à Paris en janvier

Les prix grimpent à Paris et l'"effet Brexit" n'arrangera rien

Les prix grimpent à Paris et l'"effet Brexit" n'arrangera rien - Boyan Topaloff - AFP

Après s'être établis à 8940 euros le mètre carré au 3e trimestre 2017, les prix des appartements dans la capitale devraient atteindre les 9200 euros en janvier, ce qui représenterait une hausse de 10% en un an.

Le marché immobilier ancien d'Ile-de-France s'apprête à boucler une année 2017 record avec des volumes de transactions inédits et des prix qui grimpent en flèche dans la capitale, une hausse qu'un prochain "effet Brexit" devrait encore alimenter, ont estimé jeudi les notaires.

Pour la France entière, un "nouveau record historique" a été établi avec 952.000 transactions à la fin septembre - soit près de 3% du parc de logements - contre 825.000 à la même période un an plus tôt, selon l'indice Notaires-Insee.

"On ne devrait pas atteindre le million de transactions que pronostiquent certains", a tempéré le notaire parisien Thierry Delesalle lors d'une conférence de presse. "Mais le secteur de l'immobilier tourne à plein régime, on embauche dans le notariat et dans les agences immobilières", a-t-il ajouté.

Quant aux prix, ils ont encore progressé au troisième trimestre: davantage en petite couronne (+5,3%) qu'en grande couronne (+2%) où le marché "est équilibré, sain", a souligné Christian Godard, notaire à Claye-Souilly (Seine-et-Marne). "Là les prix ne s'envolent pas."

La poussée des prix s'accentue à Paris

En revanche, dans la capitale, "la poussée des prix s'accentue" et les 9200 euros le m2 seront atteints en janvier (soit +10% en un an). Le prix des appartements anciens s'est établi à 8.940 euros le m2 à Paris, bondissant de 7,8% sur un an, contre 5740 euros le m2 en Ile-de-France (+5,8%).

En outre "d'ici un an à Paris, le phénomène 'Brexit' va arriver: des Français à fort pouvoir d'achat, qui sont rentrés de Londres et louent en attendant d'avoir vendu un bien" dans la capitale britannique "risquent de tirer encore les prix à la hausse quand ils achèteront", a estimé le professionnel.

Et les acheteurs étrangers, que les attentats avaient fait fuir - ils ne génèrent plus que 6,9% des transactions dans la capitale -, "pourraient revenir" eux aussi, alimentant la hausse des prix. Des taux d'intérêt "toujours très faibles", un "désir d'acheter toujours fort", une embellie économique et l'amélioration progressive du marché du travail, continuent à soutenir le marché.

Avec AFP

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