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Prix immobilier

Les appartements tirent les prix de l'immobilier vers le haut

Les prix de l'immobilier ancien progressent

Les prix de l'immobilier ancien progressent - Joel Saget - AFP

Le baromètre SeLoger constate que la hausse des prix des logements anciens reste soutenue. Ce sont les prix des appartements qui augmentent le plus rapidement.

Les prix des logements anciens poursuivent leur hausse. Le dernier baromètre SeLoger montre un accroissement annuel de 4,1 % à fin juin, contre 3,3 % il y a un an à la même époque (+ 3,4 % en juin 2019). "La hausse reste donc rapide et l’offre nouvelle se présente sur le marché à des prix toujours en augmentation : par exemple, en juin les prix ont cru de 3,1 % sur le mois", précise le baromètre.

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Précision tout de même, la hausse paraît moins vive qu'en début d'année. Chaque période de confinement a connu un ralentissement du rythme de progression des prix, suivi d’un redémarrage qui vient en effacer plus ou moins rapidement les conséquences. Mais le 3ème confinement n’a pas eu un impact aussi marqué que les précédents sur le niveau des prix. Ce sont les prix des appartements qui augmentent le plus rapidement et continuent à tirer l’indice d’ensemble vers le haut, "avec en juin, + 6,4 % sur un an, un rythme inconnu depuis 10 ans". Le renforcement des tensions se constate sur les marchés de la plupart des villes, aussi bien les grandes que les moyennes. Dans 83 % des villes de plus de 100 000 habitants, la hausse des prix des appartements anciens reste au moins égale à 5 % sur un an (dans 73 % des villes plus de 50 000 habitants) : elle est même d’au moins 10 % dans 28 % des grandes villes (dans 30 % des plus de 50 000 habitants). Le rythme de la hausse des prix se maintient à très haut niveau (au moins 15 %) à Angers, Metz ou Strasbourg. A Aix en Provence, Brest ou Mulhouse, l’augmentation s’accélère.

Quant à Paris, le rythme de la hausse qui s’était ressaisi dès la fin de l’hiver dernier se renforce au fil des mois : avec + 5,9 % sur un an pour les prix signés et + 5,7 % pour les prix affichés, confirmant que les ambitions des vendeurs ne tablent pas encore sur un relâchement des tensions sur les prix. Les augmentations se font d’ailleurs plus vives dans 13 des 20 arrondissements parisiens, avec des prix dépassant maintenant les 11 000 €/m² : et des prix de plus de 14 000 €/m² dans 3 arrondissements (4ème, 6ème et 7ème).

Changement après plusieurs mois de tensions sur les maisons

En revanche, la baisse des prix des maisons anciennes se renforce au fil des mois, contribuant au ralentissement de la hausse constaté sur l’ensemble du marché. En juin, leur prix recule de 4,7 % sur 3 mois, à un rythme comparable à celui qui s’était observé durant l’hiver. Et sur un an, la hausse n’est plus que de 1%. "En dépit de l’amélioration des conditions de crédit, la demande la plus solvable (les néo 'ruraux', par exemple) s’est épuisée et celle qui reste sur le marché bute sur les contraintes de l’accès au crédit".

Le recul se constate maintenant dans 10 des 15 métropoles. Il est le plus rapide (au moins 4 % sur un an) sur Brest Métropole, Grenoble-Alpes-Métropole et Rennes Métropole. Il reste encore un peu plus lent (de 2 à 3 %) sur les plus grandes : Bordeaux Métropole, Nantes Métropole, la Métropole du Grand Paris et l’Eurométropole de Strasbourg. En revanche, l’augmentation des prix est toujours soutenue (au moins 4 %) sur la métropole de Lyon et sur celle de Nice-Côte d’Azur. Et elle n’est plus que de l’ordre de 1 %, donc bien moins rapidement que par le passé, sur la Métropole d'Aix-Marseille-Provence, sur la Métropole Européenne de Lille et la Métropole du Grand Nancy.

Diane Lacaze