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Prix immobilier

Les biens partent en une semaine dans le 18ème à Paris

La butte Montmartre avec le Sacré-Coeur

La butte Montmartre avec le Sacré-Coeur - dr

L’immobilier dans le 18ème arrondissement est typique du marché parisien. La demande est largement supérieure à l’offre, et les biens se font rares. Toutefois, pour les professionnels de l’immobilier, le marché reste actif tout en étant tendu. Un bien, dans cet arrondissement désormais très prisé de Paris, se vend en tout juste une semaine.

Les prix au mètre carré se sont envolés dans la capitale en 2010 pour atteindre en moyenne 7 500 euros. Cette somme, qui affole tant les observateurs que les ménages, est tout de même supérieure au prix moyen du mètre carré dans le 18ème arrondissement. Celui-ci s’élève à 6 029 euros le mètre carré avec des pointes à 8 500 euros dans le quartier des Abbesses et jusqu’à 10 000 euros autour de la butte. Sur un an, les prix ont en moyenne augmentés de plus de 15 % dans l’arrondissement, par rapport au dernier trimestre 2009 selon les chiffres des Notaires.

Des prix du simple au double

Le 18ème arrondissement est assez varié, possédant des quartiers très populaires comme celui de la Goutte d’or, mais aussi des endroits plus prestigieux comme le haut de la butte, avec la place du Tertre. Les biens à la Goutte d’Or se négocient aux alentours de 5 800 euros le mètre carré. En effet, le quartier a fait l’objet de nombreux aménagements ces dernières années avec la création de places de parking notamment. Beaucoup d’immeubles ont, en outre, été rénovés et réhabilités. Le quartier possède la plus forte concentration en logement social de l'arrondissement et contraste fortement avec le quartier voisin de la Butte Montmartre. « Plus c’est haut plus c’est cher » déclare Mr Delabarre de l’agence Terrasse et Compagnie. Les hauts de Montmartre sont en effet très prisés car ils offrent une vue imprenable et regorgent de biens atypiques, comme ce 75 mètres carrés avec vue sur le Sacré-Cœur et donnant sur cour arborée des deux côtés. « Possédant balcons et verrière, il est parti en une journée à 660 000 euros sans négociation », explique l’agent immobilier.

Les petites surfaces très demandées

L’arrondissement, à grand renfort de travaux et restaurations, redore petit à petit son image. Et les investisseurs ne s’y sont pas trompés. « La hausse des prix se fait maintenant sur le quartier de Marcadet-Poissonnier. En 2009, on était dans cet endroit du 18ème en milieu de fourchette, dorénavant, on est plutôt dans le haut de la fourchette » déclare Mathieu Rimpot, responsable de l’agence Dix-huitième Avenue. « Aujourd’hui, ce qui se vend le mieux, ce sont les 2 et 3 pièces, entre 28 m² et 40 m² qui s’échelonnent entre 180 000 et 300 000 euros » ajoute-t-il. Le quartier, en constante évolution, attire de plus en plus de touristes, jadis concentrés dans le centre de la capitale. « Il y a désormais plus d’investisseurs dans le quartier des Abbesses. Le tourisme y est assez actif et les propriétaires font des locations saisonnières ou de courte durée. Les studios entre 20 et 35 mètres carrés partent très bien » rapporte de son côté Gaëtan Collibeault, directeur de l’agence Era.

Un profil d’acquéreur varié

Autrefois synonyme de quartier populaire, le 18ème est désormais associé à un quartier bobo. « Le profil des acquéreurs est très diversifié. Des primo-accédants avec un bon apport dans le quartier de la Mairie, à des couples aisés sur les hauts de Montmartre en passant par les parents qui achètent pour leurs enfants ou aux professions intermédiaires à Lamarck et Abesses » indique Monsieur Delabarre.

Et avec les qualités de financement dues aux taux de prêt immobilier historiquement bas, le marché reste très actif malgré la rareté des biens et l’envolée des prix.

Nastasia Desanti