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Prix immobilier

Les Français perdent confiance dans l'immobilier

Pour la Fnaim, l'immobilier souffre d'un problème de confiance

Pour la Fnaim, l'immobilier souffre d'un problème de confiance - dr

Dans une présentation commune ce mardi, la Fnaim, Orpi et le courtier en crédit Cafpi notent une conjoncture immobilière « exceptionnelle », portée par la baisse des prix et des taux de crédit. Mais un élément essentiel manque à l’appel : la confiance des Français dans la pierre, largement érodée…

La fin de la valeur refuge ? Les professionnels sont unanimes, ou presque : on assiste aujourd’hui à une « conjonction d’éléments favorables (…) rare » sur le front de l’immobilier. Les prix sont orientés à la baisse un peu partout en France, de 3,6% en moyenne sur un an selon la Fnaim ; un mouvement ressenti par 50 % des Français, selon un sondage Fnaim-Ifop de juin 2013. Le réseau Orpi constate lui aussi un recul des prix à la vente, et annonce que son opération lancée au début de l’année, visant à faire baisser les prétentions des vendeurs, s’est soldée par la vente de 2 100 biens à prix « revisités ». Enfin, les taux de crédit, à des niveaux historiquement bas (2,95 % sur 20 ans en moyenne en juillet), sont perçus comme attractifs par 75 % des personnes interrogées.

L'immobilier en berne dans les sondages

Mais voilà, de l’avis des particuliers, il en faut plus pour se lancer dans une opération immobilière en ce moment. Selon le sondage, seuls 46 % des Français jugent la conjoncture favorable à l’achat, quand 13 % seulement l’estiment à la vente. Cette année, la Fnaim prévoit ainsi de signer 635 000 ventes. Soit une perte de 72 000 ventes par rapport à l’an dernier ; faisant a priori de 2013 le moins bon cru avec 2009 depuis dix ans.

Pour les professionnels, la « confiance », maître mot de l’histoire, n’est plus au rendez-vous. En filigrane, les incertitudes liées à certaines mesures contestées du projet de loi sur l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), prévue pour l’été : la charge des honoraires réduite pour les locataires, la mise en place d’une garantie universelle des loyers (GUL), ou l’instauration d’un compte unique dans les copropriétés. Des mesures que les professionnels souhaitent globalement amender, par un maintien du partage des honoraires, une GUL qui ne « surtaxe » pars les bailleurs, et encore la mise en place d’un « extranet » consultable par tous dans les copropriétés.

Mais le salut pourrait aussi venir de la remise en place d'un PTZ « cadré » dans l’ancien, d’aides aux ménages « pour réaliser des travaux destinés à remettre en état des logements vacants » ou encore d' « un statut au bailleur privé et (d'une mobilisation) du privé pour répondre à une demande sociale ».

André Figeard