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Prix immobilier

Les loyers augmentent dans la plupart des grandes villes

Clameur évoque une reprise d’activité du marché locatif

Clameur évoque une reprise d’activité du marché locatif - Boyan Topaloff - AFP

Les loyers ont progressé à fin mai dans la plupart des grandes villes, selon la dernière note de conjoncture de Clameur. Une hausse de 0,6% en moyenne, mais avec de fortes disparités.

Le marché locatif s'est redressé avec le retour du printemps, observe Clameur, qui fait état d'une hausse de 9,2% du nombre de relocations et nouvelles locations sur les cinq premiers mois de l'année 2016.

"Le marché retrouve un taux de mobilité résidentielle comparable à celui qui se constatait dans la première moitié des années 2000, avant que ne se déclenche la grande dépression", indique Michel Mouillart, économiste et directeur d’études pour l’observatoire.

Cette mobilité s’établit à 30,8% en moyenne, son plus haut niveau depuis 1998. Un phénomène en partie alimenté par des "conditions de crédit particulièrement favorables" et le "renforcement des aides publiques à l’accession (dans le neuf)".

Dans ce contexte, les loyers de marché ont augmenté de 0,6% depuis le mois de janvier, en glissement annuel. "Si on se limite aux 20 premières villes par le nombre des habitants, dans 35% d’entre elles les loyers reculent et dans 5% des villes, les loyers stagnent. Lorsque les loyers progressent, c’est dans la majorité des cas après avoir baissé en 2015", précise Clameur.

Des logements mieux entretenus

L'évolution des loyers à fin mai est très différente selon la surface des logements. Ainsi, les prix des deux et cinq pièces qui totalisent près de 40% du marché ont grimpé de respectivement 1% et 1,5%, quand les loyers des studios (21,9% du marché) n'ont progressé que de 0,1%.

L'Observatoire note par ailleurs un effort d'amélioration et d'entretien des logements qui "redevient plus intense" après un certain relâchement des propriétaires l'an passé. Ainsi, plus de 16% des relocations sont concernées par ces travaux, contre 12,9% à fin mai 2015. On est cependant encore loin des pics atteints en 2012 et 2013 (30,6%).

Une inversion de la courbe jugée toutefois insuffisante pour "enrayer le mouvement de dégradation constaté depuis trois années", estime Michel Mouillart, qui craint que "la mise en œuvre de la loi sur la Transition Energétique" soit complexe.

J. M.