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Prix immobilier

Les marchés immobiliers du 20ème arrondissement

Les quatre grandes zones du 20ème arrondissement

Les quatre grandes zones du 20ème arrondissement - dr

Tour d’horizon de l’un des quartiers les plus populaires et familiaux de la capitale.

Le dernier des vingt arrondissements parisiens reste, malgré la forte inflation de ces dernières années, l’un des plus abordables. En moyenne, le mètre carré s’y négociait autour de 6 900 euros au quatrième trimestre 2011 (le dernier pour lequel les données des Notaires sont disponibles), en hausse de 14 % en comparaison annuelle.

Comme ailleurs dans la capitale, la tendance récente y est plutôt à la stabilisation, voire à la légère baisse, les acquéreurs n’hésitant plus à négocier quand le prix leur paraît excessif. « Ils ne négocient pas les mandats qui sont au prix du marché, explique Aurélia Jean, responsable de l’agence Century 21 Gambetta. En revanche le moindre écart avec le prix marché crée un désintérêt vis-à-vis de l’appartement et donc à terme une négociation plus importante ».

Populaire et familial, composé majoritairement de résidences principales, ce secteur se décompose en quatre quartiers administratifs, aux paysages immobiliers – et aux niveaux de prix - distincts : Belleville, Saint-Fargeau, Père-Lachaise et Charonne.

Belleville

Cet ancien quartier ouvrier est le moins cher de l’arrondissement, avec un mètre carré de 6 870 euros en moyenne, pouvant descendre jusqu’à 5 000 euros. Situé à la frontière du 19ème, il abrite des constructions majoritairement anciennes, parfois vétustes, malgré un important plan de réhabilitation mené depuis une trentaine d’années. Dans une note récente, les experts immobiliers du Crédit Foncier notent que « les biens affichant les prix les plus faibles se situent dans le rayonnement du parc de Belleville [au nord-ouest de l’arrondissement, NDLR], où les prix varient entre 4 500 et 6 000 euros/m² ».

Saint-Fargeau

Au nord-est du 20ème arrondissement, ce secteur regroupe les quartiers Télégraphe, Pelleport, Saint-Fargeau et une partie de Gambetta. Il abrite un parc immobilier très hétérogène, où les immeubles en pierre de taille côtoient les bâtiments en brique ou crépi. Le prix moyen y atteint 7 040 euros du mètre carré, avec d’importantes disparités selon les prestations.

Le Crédit Foncier note que « les biens affichant les prix de vente les plus faibles de ce quartier se situent dans le secteur de la rue Borrégo », où les appartements se commercialisent généralement entre 5 000 et 6 000 euros du mètre carré habitable. Un peu plus pour les petites surfaces, tel ce T2 de la rue Devéria, vendu en onze jours à peine et sans négociation par l’agence Century 21 Gambetta pour 190 000 euros (7 300/m²).

Le long de la rue Saint-Fargeau, à peine plus au sud, les prix peuvent atteindre 8 500 euros du mètre carré pour les biens les plus recherchés (belles prestations, vue dégagée…). « Ainsi, en fin d’année 2011, un appartement de deux pièces principales de 45 mètres carrés situé au septième étage d’un immeuble des années 1970, a changé de mains pour 375 000 euros soit 8 333 €/m² », note le Crédit Foncier.

Père Lachaise

Là encore un quartier très hétérogène, qui regroupe les Amandiers, les abords du cimetière du Père-Lachaise-Réunion et l'Ouest de la zone Gambetta. Le mètre carré s’y négocie en moyenne 7 330 euros, dans une fourchette de 6 660 à 8 000 euros. Les biens les plus prisés sont les maisons situées au sud du cimetière, Villa Godin ou à la Cité Aubry, mais ce type de transactions est relativement rare.

Charonne

C’est dans cette zone, qui couvre la partie sud du 20ème arrondissement, que les prix sont, en moyenne toujours, les plus élevés (7 400 euros/m²). Le secteur le plus recherché est celui qui jouxte le Père Lachaise, « notamment les appartements possédant une vue sur le cimetière », note le Crédit Foncier. Plus abordables, les secteurs de la rue du Clos et de la rue des Orteaux ne dépassent pas les 7 000 euros du mètre. Exemple, cet appartement de trois pièces principales de 61 mètres carrés situé au dixième étage d’une résidence des années 1970, vendu pour 423 000 euros, soit 6 934 €/m².

François Alexandre