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Prix immobilier

Les prix à Paris se tassent et ne devraient pas dépasser les 11.000 euros du mètre carré en 2020

Les prix stagnent à Paris

Les prix stagnent à Paris - Eric Feferberg - AFP

En janvier, MeilleursAgents estimaient que les prix de l'immobilier allaient atteindre les 11.000 euros du mètre carré dans la capitale en 2020. Finalement, ils plafonnent à 10.540 euros début octobre et sont même en légère baisse par rapport à septembre.

Les prix de l'immobilier à Paris seraient-ils en train de baisser? Dans sa dernière étude, MeilleursAgents constate qu'au 1er octobre, les prix atteignent 10.540 euros du mètre carré, soit une très légère baisse de 0,5% par rapport à début septembre. Pour rappel, en janvier, tous les signaux donnaient à croire que la capitale dépasserait le seuil des 11.000 euros du mètre carré au plus tard à la fin de l’année.

MeilleursAgents tempère tout de même: "Ce tassement doit cependant être regardé avec prudence car il ne touche pas tous les types de biens de la même manière". A la différence des petites surfaces dont les tarifs n’ont quasiment pas bougé au cours du mois écoulé (-0,1%), les grandes surfaces, elles, ont vu leur prix reculer de 0,9%. Une évolution que MeilleursAgents explique aisément : "Le mois de septembre est la période de l’année où ces biens sont moins recherchés par les familles. Mais cette année, cet effet est d’autant plus accentué par la situation économique et sanitaire. Pour autant, de telles contre-performances ne devraient pas s’enchaîner dans les mois à venir, avec le retour saisonnier des familles sur le marché".

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En outre, les prix restent en progression de 2,6% dans la capitale depuis début janvier.

Phase de rééquilibrage

Pour l'ensemble de la France, MeilleursAgents estime que le marché rentre dans une phase de rééquilibrage, sans pour autant parler d’effondrement des prix. Six des principales métropoles de l’Hexagone basculent en effet dans le rouge (-0,2% sur un mois à Lyon, -0,3% à Toulouse, -0,4% à Lille, -0,5% à Nice). "Ce recul, non seulement modéré et accentué par le phénomène de saisonnalité, touche principalement des communes dont le manque de dynamisme était déjà visible depuis plusieurs mois. A l’image de Bordeaux (-0,6%) plombé par une érosion lente de la demande et de Montpellier (-0,6%) où le taux de chômage est nettement supérieur à la moyenne nationale", précise MeilleursAgents.

MeilleursAgents conclut : "Alors que la sortie du confinement avait vu un retour en masse des acheteurs sur le marché pressés de mener à bien leur projet immobilier, la fièvre acheteuse du printemps et de l’été apparaît bel et bien terminée".

Diane Lacaze