BFM Immo
Prix immobilier

Les prix de l'immobilier à Lyon dépassent désormais ceux pratiqués à Nice

Les prix lyonnais ont dépassé les niçois.

Les prix lyonnais ont dépassé les niçois. - Jeff Pachoud - AFP

Les prix de l'immobilier dans la capitale des Gaules ont poursuivi leur marche en avant. Résultat, en ce début d'année 2019, ils sont passés pour la première fois devant ceux pratiqués dans la capitale de la Côte d'Azur.

Du jamais-vu. Pour la première fois, les prix de l'immobilier à Lyon ont dépassé ceux à Nice. En effet, au mois de janvier, les prix ont progressé de 1,1% à Lyon atteignant ainsi les 4.169 euros du mètre carré en moyenne, selon les chiffres de MeilleursAgents. "Nous sommes sur des plus hauts historiques", nous précise Sébastien de Lafond, président du spécialiste de l'estimation immobilière. À Nice, en revanche, ils ont cédé 0,6% sur le même mois. Le prix au mètre carré n'est plus "que" de 4.146 euros en moyenne.

Sur l'ensemble de la France, les prix sont restés stables pour ce début d'année, à 2.537 euros. "Les 10 plus grandes villes de France (NDLR : hors Paris) voient leurs prix augmenter en moyenne de 0,3% au mois de janvier. Les 50 plus grandes villes (NDLR : hors Paris et région parisienne) de 0,1% et les zones rurales sont stables", précise l'étude de MeilleursAgents.

Un effet gilets jaunes?

Un début d'année timide malgré des conditions de crédit toujours attractives. MeilleursAgents l'explique notamment par l'effet gilets Jaunes qui retarderait les transactions. "Les blocages ont entraîné un report conséquent de projets d'après nos agences partenaires (visites rendues difficiles ou impossibles, signatures reportées, …). Les derniers volumes de transactions pour la période allant de novembre à aujourd'hui ne sont pas encore disponibles mais ils témoigneront à coup sûr de cette situation", précise l'étude.

Une situation qui, si elle perdure, pourrait devenir inquiétante. "Créant une défiance en l’avenir, le mouvement aura un impact sur le volume de transactions en 2019 avec des acheteurs et vendeurs qui pourraient retarder ou remettre en cause leurs projets immobiliers. Il faudra suivre l’évolution du climat social et politique dans les prochains mois pour comprendre le risque d’un retournement de la conjoncture immobilière", précise l'étude.

Si MeilleursAgents reste optimiste, le spécialiste de l'estimation immobilière table pour cette année sur une "diminution contenue du volume de transactions (-5% à -10% par rapport à 2018) et une faible progression des prix à Paris et dans les grandes villes".

Diane Lacaze