Les prix de l'immobilier devraient baisser en 2008, mais pas se retourner

C’est la conclusion à laquelle arrive la banque HSBC France dans la dernière édition de son analyse du marché immobilier français, publiée la semaine dernière. L’immobilier est bien entré dans une « phase d’ajustement », marquée notamment par une poursuite de la hausse des stocks de logements et une dégradation des perspectives, la capacité d’achat des ménages ayant tendance à se réduire. Pour Mathilde Lemoine, chef économiste chez HSBC France, la déductibilité des intérêts d’emprunts « ne suffira pas à compenser le resserrement monétaire en cours » ; selon ses calculs, cette déductibilité équivaut à une baisse de 34 points de base des taux d’intérêt. La poursuite de la remontée des taux d’emprunts devrait peser sur la solvabilité des ménages, les ventes et les transactions de logements. « En conséquence, les prix devraient être stables au deuxième semestre 2007 avant de baisser de 3% au premier semestre 2008 selon notre modèle ». Un retournement brutal du marché immobilier français n’est pas à attendre pour autant, du fait du déficit de logements et de la politique publique visant à soutenir la construction, solvabiliser les ménages et inciter à l’investissement résidentiel.