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Prix immobilier

Les prix de l'immobilier stagneront en 2008 (Laforêt Immobilier)

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« Affirmer que les prix baissent sur toute la France est une ineptie ».

Dans sa dernière note de conjoncture, le réseau Laforêt Immobilier note que le marché français se caractérise, depuis le premier semestre de l’année dernière, par une multitude de micromarchés. Ce phénomène, inédit en France depuis 2002, signifie qu’« une moyenne nationale [des prix immobiliers] revêt difficilement un sens ». Laforêt fait la distinction entre les six premiers mois de 2007, marqués par « un maintien des prix, voire une légère hausse » pour le marché dans son ensemble et une volonté toujours « très affirmée » des Français d’accéder à la propriété, et un second semestre dominé par « l’attentisme » après la crise des subprimes. Entre temps, « les mégaphones de la peur ont fait leur travail », résume le groupe d’agences en référence aux questions des ménages sur l’ampleur d’une éventuelle baisse des prix ou sur la qualité de l’environnement économique. « Le doute s’installe sur un marché qui semblait il y a peu encore à l’abri de toute difficulté ». Il convient cependant de ne pas tirer de conclusions trop hâtives, rappelle Laforêt. « Quand nous regardons l’évolution des prix sur les trois dernières années (2005, 2006, 2007), nous constatons une chute systématique des prix entre le troisième trimestre et le deuxième trimestre. Nous aurions donc dû, à la rentrée de septembre, crier chaque année à la baisse des prix ». Autrement dit, attention à ne pas oublier le caractère saisonnier des transactions immobilières, ni à faire dire au fléchissement observé entre juillet et septembre plus qu’il ne signifie en réalité. Et à ne pas prévoir de fléchissement général pour les mois à venir… Que faut-il donc attendre pour 2008 ? Avant tout, il conviendra d’« étudier la situation territoire par territoire », et « regarder la France comme un marché se développant de façon disparate ». L’évolution des prix restera régie par la loi de l’offre et de la demande. Le marché parisien, caractérisé par un fort décalage entre offre et demande et soutenu par ailleurs par les acheteurs étrangers, devrait connaître une hausse de l’ordre de 3%. Ailleurs en France, « les grandes villes françaises ont un déficit de produits à vendre », poursuit Laforêt, et « leur prix devrait donc se maintenir en 2008 ». La baisse est en revanche attendue pour les marchés sur-cotés, tels que la Côte d’Azur, ainsi que les marchés où pèse une réelle inquiétude sur l’emploi, par exemple les villes du Nord ou la région de Toulouse ». En conclusion, Laforêt note que « nous ne sommes pas aujourd’hui sur un marché global à la baisse », mais sur « un marché en stagnation ». L’augmentation des prix à l’échelle nationale sera proche de 0 cette année, entre la hausse de l’Île-de-France et « des baisses d’à peu près 5% sur certains micro-marchés déterminés ».

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