Les prix pourraient baisser de plus de 5 % en 2013 selon Laforêt
« 1 acquéreur sur 5 a disparu ». C’est le lourd constat que livre ce jeudi le réseau Laforêt dans son point de marché sur l’année 2012. Si les secundo-accédants sont toujours présents, les primo-accédants ont quasiment déserté le marché : ces derniers se sont en effet raréfiés de « 16 à 50 % selon les secteurs ». Ce qui n’est pas forcément négatif en tous points : en règle générale, les acheteurs se font beaucoup plus sélectifs sur les biens qu’ils ciblent, sont davantage informés de l’état du marché. Mais cela aboutit, in fine, à ce qu'ils « se rétractent plus régulièrement après signature du compromis », explique Laforêt.
Les vendeurs, quant à eux, reportent leurs projets de vente. Le gros des transactions se fait par « nécessité » de vendre : divorce ou succession, tandis que nombre de ceux qui désirent vendre au départ finissent par se tourner vers une location. Et ce, « en l’attente de meilleures perspectives ».
Accentuation de la baisse des prix
Si le stock de biens en vente n’a grossi que de 1 % sur un an en moyenne nationale, il a progressé de 17 % en Ile-de-France, et de 25 % à Paris pour flirter avec les 50 000 logements. Les transactions ont quant à elles baissé de 11 % à Paris, et de 14 % en régions, tandis que, comme l’ont rapporté la Fnaim, Century 21 ou Orpi, les délais de vente s’allongent inexorablement. « Sans incitation fiscale ni mesure d'aide, le marché n'a pas pu produire le traditionnel rebond au second semestre », analyse par ailleurs le réseau.
Suite logique de la difficile situation, « l’immobilier va rester tendu » en 2013, prédit Laforêt. « Dans ce contexte, malgré un déficit structurel de logements et la tension de certains marchés locaux, la baisse des prix pourrait dépasser 5 % », conclut le réseau.
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