Les professionnels s'en prennent de nouveau à l'encadrement des loyers

Après les agents immobiliers, au tour de Plurience, principale association de professionnels de la gestion locative, de dénoncer dans Les Echos les aberrations des loyers de référence mis en place via le dispositif d'encadrement des loyers à Paris. Le réseau estime ainsi que l'impact sur les loyers sera élevé : « sur les quelque 20.000 baux concernés de notre portefeuille, ce sont 25 % des logements qui seront rabotés lors de leur relocation ou renouvellement, avec un montant moyen de réduction de loyers de l’ordre de 10 %, avec de grandes disparités et dispersions des quartiers ».

Et, rejoignant les constatations de la plateforme d'informations immobilières Home'n'go, l'association de professionnels de la gestion locative juge que ce seront essentiellement les petites surfaces qui verront leur loyer raboté : 23 % des studios et T2 du quartier du parc Montsouris, par exemple, mais pas les T4 et plus, qui seraient épargnés.

Mais pour Plurience, le flou qui en résulte aboutit aussi à des incohérences entre les quartiers, faussant in fine les prix. Par exemple, toujours selon le journal économique, un loyer de référence unique a été fixé pour le quartier Clignancourt (18e), qui amalgame un quartier huppé, Montmartre, et le très populaire Barbès, proche du quartier de la Goutte-d’Or. Résultat, un loyer de référence fixé à 20,20 euros le mètre carré pour un T3 ancien, alors que le loyer réel est de 19,20 euros le mètre carré et de 33,50 euros le mètre carré aux deux bouts de ce quartier hétérogène, souligne Plurience.

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