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Prix immobilier

Les ventes immobilières repartent, avec des prix qui se stabilisent

Les transactions progressent

Les transactions progressent - AFP

160.000 transactions n’ont certes pas pu se réaliser pendant le confinement, mais le nombre de transactions enregistrées depuis le 11 mai connaît une progression sans précédent, selon MeilleursAgents. Si les prix dans les grandes métropoles ont stoppé leur progression du début d’année, ils ne s’effondrent pas pour autant.

Les transactions sont en train de retrouver leurs niveaux d’avant confinement. Dans son étude mensuelle, MeilleursAgents constate que trois semaines après le début du déconfinement, le marché immobilier retrouve déjà des couleurs. Et le mois de juin connait des niveaux quasi-identiques à ceux de juin 2019. Selon le spécialiste de l’estimation immobilière, 160.000 ventes n’ont pas pu se réaliser pendant le confinement. Mais depuis le 11 mai, le nombre de transactions connaît une progression sans précédent. “Le rythme est aujourd’hui 4 fois supérieur par rapport à son point le plus bas de mi-avril”, constate MeilleursAgents.

Reste à savoir si cette explosion des transactions va se poursuivre ou si ce n’est qu’un feu de paille. Certaines données sont encourageantes. MeilleursAgents constate notamment que le nombre de nouvelles annonces a lui aussi bondi depuis le déconfinement au point de retrouver un niveau légèrement supérieur à celui de début mars. “De quoi laisser suggérer non seulement que les projets de vente débutés avant la crise du coronavirus restent d’actualité mais surtout que de nouveaux vendeurs entrent sur le marché”.

La hausse des prix stoppée net

Néanmoins, certains points noirs demeurent. Ainsi, si l’Indice de Tension Immobilière (ITI) de MeilleursAgents atteste toujours d’un surplus de demande par rapport à l’offre (25% d’acheteurs de plus que de vendeurs à Lille et Strasbourg, 24% à Toulouse…), il montre également une baisse de la tension au niveau des acquéreurs. “Exemple, à Rennes où l’on ne compte désormais qu’un peu plus de 11 acheteurs pour 10 vendeurs contre près de 14 pour 10 il y a encore trois mois. Il témoigne donc d’un certain attentisme de la part des candidats à la propriété inquiets quant aux suites sanitaires mais surtout économiques de la crise du coronavirus”, précise le spécialiste.

De plus, les professionnels s’inquiètent également de la hausse du nombre de chômeurs (un million de demandeurs d’emploi en plus en 3 mois) et des risques du durcissement d’accès au crédit par les banques.

Du côté des prix, MeilleursAgents affirme que la hausse généralisées constatée au début de l’année est terminée. “Toutefois, les données actuelles ne soutiennent en rien la thèse d’un effondrement immédiat du marché”, précise le spécialiste. Ainsi, sur les dix plus grandes villes de France, seules six d’entre elles sont orientées à la baisse sur un mois et cette baisse est limitée : -0,1% à Nice, Nantes, Paris et Bordeaux, -0,2% à Montpellier et -0,5% à Rennes. Quant aux autres, elles voient leurs tarifs continuer à augmenter mais dans de moindres proportions qu’avant le début de la crise du coronavirus : +0,6% (toujours sur un mois) à Lyon et Toulouse, +0,3% à Strasbourg, +0,4% à Lille et +0,1% à Marseille.

Diane Lacaze