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Prix immobilier

L’immobilier parisien repart à la baisse

La tendance n'est plus à la hausse : les prix ont baissé début 2010

La tendance n'est plus à la hausse : les prix ont baissé début 2010 - dr

Selon le courtier MeilleursAgents.com, les prix de l'immobilier à Paris ont reculé de 0,4 % le mois dernier. En banlieue, la tendance reste haussière malgré d’importantes disparités d’un département à l’autre.

6 454 euros. Selon le dernier baromètre MeilleursAgents.com, dévoilé lundi, c’était le prix moyen du mètre carré dans la capitale au 1er février. Soit une baisse de 0,4 % par rapport au 1er janvier. « L’ébauche de reprise à laquelle nous avions assisté fin 2009 est aujourd’hui contrariée », commente Sébastien de Lalond, président et fondateur du courtier en agences immobilières parisien. La baisse est imputable aux petites surfaces (studios et deux pièces), qui enregistrent une baisse de 1,5 % sur un mois, et de 3 % sur les deux derniers mois. Inversement, les grandes surfaces (3 pièces et plus) ont vu leurs prix augmenter de 1 % en moyenne en janvier, et de 2 % au total depuis début décembre. « Ce décrochage des prix des petites surfaces nous rappelle la fragilité de la reprise annoncée », reprend Sébastien de Lalond. Recherchées autant par les primo-accédants que par des investisseurs « échaudés par des placements hasardeux », ces petites surfaces alimentaient le rebond du marché depuis le printemps 2009. « Depuis décembre, nous assistons à la fin de cette tendance », poursuit le dirigeant.

Faibles volumes de transactions

Dans les départements d’Île-de-France, le prix du mètre carré a progressé de 0,6 % en moyenne en janvier, confirmant « le mouvement de reprise démarré dès mars 2009 ». Un constat qu’il convient néanmoins de tempérer à la lumière de la faiblesse des volumes de transactions. La moyenne cache par ailleurs d’importantes disparités, entre la hausse de 1,3 % observée dans les Yvelines (3 149 euros/m²) et la baisse de 0,9 % enregistrée dans le Val-de-Marne (3 453 euros/m²).

Sur l’année, MeilleursAgents.com table sur une évolution des prix immobiliers oscillant entre une baisse de 5 % et une hausse de 5 %. « L’attentisme des propriétaires qui repoussent encore leurs ventes et la frilosité des acheteurs qui se disent que le marché pourrait à nouveau baisser, concourent à l’essoufflement constaté en janvier », reprend Sébastien de Lalond. Des prévisions hésitantes, donc, mais une certitude, celle-ci, bien solide : « il apparaît clairement que la reprise est toujours fragile », conclut-il.

Emmanuel Salbayre