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Logement : Des propositions pour plus de pouvoir d'achat

La CLCV veut rééquilibres les finances des ménages, notamment dans le logement

La CLCV veut rééquilibres les finances des ménages, notamment dans le logement - dr

L’association de consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a formulé 88 propositions pour améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Des « mesures transversales », qui visent à améliorer leur budget, notamment dans le logement, l’électricité ou l’eau. Extraits choisis.

L'association indique avoir relevé un certain nombre « d’incohérences et a mis en exergue, une fois encore, des rapports économiques déséquilibrés au détriment des consommateurs ». En premier lieu, les hausses de loyer, dans le viseur de la CLCV, font partie de ces dépenses qui « grèvent le pouvoir d’achat ». Citant les chiffres de l’Insee, « l’indice général des loyers montre, depuis 2000, une augmentation de plus de 30 %. Sur la même période, dans le secteur privé, les loyers ont augmenté sur Paris de plus de 50 % et de plus de 45 % en Province ».

Encadrement des loyers

De quoi pousser l’association à plébisciter un encadrement des loyers des logements à la relocation, « tout en tenant compte, le cas échéant, des travaux d’amélioration que le propriétaire bailleur a pu réaliser ». Deux autres points « chauds » de la location sont également abordés, celui du dépôt de garantie et de la garantie des risques locatifs (GRL). Sur ce premier point, la CLCV est favorable à une limitation de la garantie « à deux mois de loyer hors charges dans le cadre des locations meublées et fixer un délai de restitution ». Sur le second, il s’agirait de « mettre en place une garantie des risques locatifs réellement universelle ».

Créer des « zones franches foncières »

Mais plus généralement, pour ce qui est du logement, la CLCV souhaite instaurer « un système partagé d’observation des besoins en logement et des demandes en cours, ainsi que des prix des loyers et de vente permettant d’anticiper la demande de logements, construire une offre de logements adaptée ». En outre, l’association propose de créer des « zones franches foncières » dans les zones tendues à « forte spéculation foncière », afin d’offrir un nombre suffisant de logements.

Base de données publique sur les prix

Le groupement d’intérêt s’attaque aux intermédiaires, en voulant « obliger les agents immobiliers à laisser les annonces 3 mois après la transaction réalisée avec mention du prix de vente ». Mais il prône aussi la création d’ une « base de données publique accessible à tous indiquant les principales caractéristiques des transactions réalisées et leur prix », de même que l’obligation d’indiquer, dans les annonces, du montant de la commission de l’agent immobilier.

Plus de transparence dans les prix de l'énergie

Outre le logement, les dépenses énergétiques sont aussi un sujet d’inquiétude. Pour ce qui est de l’électricité, dont les tarifs ont augmenté de 6 % en un an, la CLCV demande aux pouvoirs publics de créer « les conditions d’une plus forte transparence sur la formation des prix et une vigilance des pouvoirs publics sur les marges réalisées par les intermédiaires ». Même problème pour l’eau, dont les tarifs sont loin d'offrir suffisamment de clarté pour les consommateurs. Ce qui doit être garanti, « sur les coûts et le prix de l’eau et de l’assainissement dans chaque service, conclut l’association ».

André Figeard