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Prix immobilier

Nouvelle hausse des prix de l'immobilier entre particuliers

Plus d'un tiers des biens part sans négociation

Plus d'un tiers des biens part sans négociation - dr

Les professionnels de l’immobilier entre particuliers ont le sourire. Les derniers chiffres de PAP et Entreparticuliers.com confirment la hausse des prix des biens vendus sans intermédiaire. Attention à la surchauffe.

« C’est le septième mois consécutif de hausse du prix des appartements et le sixième consécutif de hausse du prix des maisons », observe le groupe De Particulier à Particulier (PAP), leader du marché, en préambule de son dernier indice mensuel. Soit deux progressions de 0,7 et 1,1 %, qui portent à 5,3 et 5,4 % respectivement le taux de croissance depuis le début du rebond, à l’automne 2009. Constat similaire chez le concurrent Entreparticuliers.com, dont le baromètre fait état d’une hausse de 0,7 % du prix des appartements sur un mois, et d’une progression de 1,3 % de celui des maisons. « Cette hausse des prix s’inscrit, qui plus est, dans un marché dynamique, où le nombre de nouveaux biens mis en vente est supérieur de 47 % à celui d’avril 2009, commente Stéphane Romanyszyn, président de la société. Entreparticuliers évalue à près de 47 700 le nombre d’appartements et maisons mis sur le marché le mois dernier, contre un peu moins de 32 400 un an plus tôt. « Depuis le début de l’année, la progression atteint 26 % », ajoute M. Romanyszyn.

Risque de surchauffe

Le taux de négociation, qui mesure l’écart entre le prix de mise en vente et le prix réel de la transaction, varie peu. Selon PAP, les acheteurs sont parvenus, en moyenne, à faire baisser les prix de 6,24 % pour les appartements (-0,04 point sur un mois), et de 7,93 % pour les maisons (+0,04 point). « Mais 36 % des vendeurs n’ont même pas eu besoin de négocier leur prix », précise Entreparticuliers.com.

Reste à savoir si la situation est viable. Chez PAP, on note que « la moyenne du taux de l’OAT à 10 ans, référence du calcul du taux des prêts immobiliers, s’est porté en avril à 3,39 %, à son plus bas niveau depuis quatre ans, contribuant ainsi à la solvabilisation de nouveaux ménages et au soutien des prix immobiliers ». Plus prudent, Entreparticuliers évoque un « risque de surchauffe » de plus en plus présent. Dans un entretien à LaVieImmo.com, Stéphane Romanyszyn estimait récemment que les prix devraient progresser de 3 % en moyenne nationale cette année, tous types de biens confondus. « Une hausse plus marquée semble exclue, car elle entraînerait un nouveau blocage du marché », ajoutait-il.

Emmanuel Salbayre