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Nouvelles hausses de loyers en vue

La révisision du loyer doit être prévue dans le bail

La révisision du loyer doit être prévue dans le bail - © iMAGINE - Fotolia.com

L'IRL a progressé de 1,9 % au troisième trimestre 2011. Cette nouvelle hausse, la plus forte depuis deux ans et demi, autorise, sous conditions, les propriétaires bailleurs à relever le montant du loyer que leur verse leur locataire.

Les locataires en place risquent de payer plus cher. L’Insee a mis à jour jeudi matin son indice de référence des loyers (IRL), qui encadre les variations de loyer dans le secteur privé.

L’indicateur s’est établi à 120,95 au troisième trimestre 2011, en croissance de 1,9 % par rapport aux 118,70 du troisième trimestre de l’année dernière. Cette hausse, la septième consécutive, est aussi la plus forte depuis le premier trimestre 2009. L’IRL avait alors progressé de 2,24 %. Rien de bien surprenant dans cette nouvelle progression : depuis le premier trimestre 2008, l’IRL est indexé sur l’inflation. Or, les chiffres publiés hier par l’Insee ont montré que les prix à la consommation hors tabac et loyers, bien qu’en légère baisse sur un mois, avaient progressé de 2,3 % sur un an en septembre.

Quelle révision ?

Il faut savoir que l’IRL n’impose rien. Il se contente de fixer la hausse maximale de loyer qu’un propriétaire bailleur est en droit de demander à son locataire, dès lors que celui-ci occupe son logement depuis plus d'un an, et que le bail signé par les deux parties comporte une clause d’indexation. La publication de ce matin concerne les baux prévoyant une révision du loyer entre le 16 octobre et le 15 janvier. La réévaluation, si le propriétaire décide de l'appliquer, se fait sur la base de l’opération suivante :

Dans le cas d’un loyer initial de 1 000 euros, la valeur maximale du nouveau loyer ne pourra donc pas dépasser 1 000 x (120,95 / 118,70) = 1 018,95 euros. Soit un peu moins de 19 euros en plus par mois.

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Certains propriétaires acceptent de ne pas répercuter les variations de l’IRL, préférant faire un geste en direction d’un locataire bon payeur plutôt que courir le risque de le voir déménager. C’est souvent le cas dans les villes où le marché locatif est en crise, celles où l’on a beaucoup construit et où le nombre de locataire n’est pas suffisamment élevé, par exemple.

Emmanuel Salbayre