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Prix immobilier

Paris : Delanoë face à la flambée des prix de l'immobilier

Delanoë, plus "social" que "classe moyenne" ?

Delanoë, plus "social" que "classe moyenne" ? - dr

Le 18 mars 2001, Bertrand Delanoë accédait à la mairie de Paris. 10 ans après, l’heure est au bilan. Mais sur le plan du logement, si l’accent a été porté sur le social, le problème de la hausse des prix reste à résoudre.

« Nous aurons financé, en deux mandats, 70 000 logements sociaux, et 45 000 ont déjà été attribués sur le contingent de la mairie », déclare le maire de Paris, dans un entretien avec les lecteurs du Parisien. « Grâce à notre prêt à taux zéro, 14 000 familles parisiennes ont pu accéder à la propriété », rappelle-t-il. Paris œuvre en faveur du respect de la loi SRU, qui prévoit un quota de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants. Et, selon le maire, « Paris se donne les moyens d’atteindre les 20 % dès 2014 », à travers la construction de 6 000 logements sociaux par an. Ce qui permet à la capitale d’afficher d’ores et déjà un taux de 17,1 % de logements sociaux.

Impuissance face à la hausse de prix

En revanche, le bilan est plus lourd quant à la flambée des prix déraisonnée à Paris. Une hausse de 20 % l’année dernière, selon les chiffres publiés par les Notaires de Paris. M. Delanoë, qui estime que cette hausse des prix à l’achat et à la location est due en partie à sa qualité de « ville extrêmement attractive », bataille en faveur d’un « encadrement des loyers à la première location et à la relocation ». Pour Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement, il s’agit d’ « une proposition [...] de bisounours, ça va plaire aux gens, mais la réalité n’est pas là ». Sur le thème du logement, la droite n’est pas seule à émettre des doutes : « En 2001, la priorité était à la transparence. Désormais, elle est à la question sociale. La lutte contre la spéculation immobilière est un enjeu majeur, nous devons changer de braquet », résume Ian Brossat, président du groupe PC au Conseil de Paris, cité par Les Echos.

« 6 000 logements supplémentaires d’ici à 2014 »

La pénurie de logements se fait également de plus en plus sentir. Afin de palier l'absence de foncier, Bertrand Delanoë déclare au Parisien que « si l’Etat acceptait de nous vendre un certain nombre de terrains que nous avons identifiés, nous pourrions produire 6 000 logements supplémentaires d’ici à 2014 ».

Léo Monégier