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Paris : L’immobilier de luxe réservé aux étrangers ?

Appartements de l'île Saint-Louis, donnant sur la Seine

Appartements de l'île Saint-Louis, donnant sur la Seine - dr

Le visage des « beaux quartiers » de Paris a changé depuis quelques années. Ils ont été désertés par les parisiens à cause de la flambée des prix mais ont été investis par de riches étrangers.

Les quartiers du Marais, des Champs-Elysées ou de Saint-Germain sont, à cause du coût de leurs logements, réservés à des acheteurs fortunés. Or, depuis quelques années, les Parisiens n’achètent plus dans ces endroits pittoresques car devenus souvent inabordables. Ces quartiers ont alors attiré des acheteurs et investisseurs étrangers. « Pour les biens dits “exceptionnels”, les plus spacieux et les mieux placés, donc les plus chers au mètre carré, notre clientèle est principalement étrangère », remarque Thibault de Saint-Vincent, président du groupe immobilier Barnes cité par Le Figaro.

Un phénomène circonscrit aux « beaux quartiers »

Toujours selon le quotidien, d’après la chambre des notaires de Paris, les étrangers ont constitué 7,7 % des acheteurs dans la capitale en 2009. Ce taux monte à 26 % sur les Champs-Élysées, à 27 % dans le quartier de la rue Vivienne et à 32 % autour de Notre-Dame. «Paris fait partie des villes internationales attractives, au même titre que New York, Londres ou Genève. Après une pause en 2009, le phénomène a repris avec vigueur cette année», ajoute Me François Carré, notaire dans le 7ème. Dans un entretien à LaVieImmo.com, Inès Fonteneau, responsable de l’agence Daniel Féau Conseil Saint-Germain, confiait même la semaine dernière : « La clientèle est pour moitié étrangère (…) le dénominateur commun entre tous les clients étrangers est la recherche de la vue carte-postale ».

Un engouement controversé

Mais cet engouement ne plait pas à tous. Les commerçants et les quelques anciens riverains font remarquer que si les logements sont achetés, ils ne sont pas forcément occupés. La plupart de ces résidents n’y logent que quelques semaines par an. Ainsi, Jean-Pierre Lecoq, maire (UMP) de l’arrondissement, déclare dans le quotidien : « Dans ce secteur, deux classes de l’école primaire Saint-Benoît ont fermé ces dernières années faute d’enfants à scolariser. »

Nastasia Desanti