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Paris : Pour 10m² de plus, un loyer 30 % moins cher

Les coûts fixes expliquent la différence de loyers au m² entre les logements

Les coûts fixes expliquent la différence de loyers au m² entre les logements - dr

Plus la surface du logement est petite, plus le loyer au mètre carré est élevé, à Paris. C’est ce que confirme le Commissariat général au développement durable (CGDD), qui relève des différences de loyer au m² de 30% entre un studio de 20 m² et un autre de 30 m².

Un studio de 20 mètres carrés dans la capitale se loue en moyenne 32 % plus cher au m² qu’un autre de 30 mètres carrés, « à caractéristiques et localisations identiques », selon les observations du CGDD, entité qui dépend du ministère de l’Ecologie. Un écart important, qui peut en partie s’expliquer par « l’existence de coûts fixes inhérents à une présence minimale d’équipements et de commodités, quelle que soit la taille de l’appartement ». Plus la surface du logement est grande, moins cette différence transparait. C’est ce que montre la comparaison des loyers d’un logement de 60 mètres carrés avec un autre de 70 mètres carrés : pour ce dernier, le loyer au m² ne sera que de 8 % inférieur.

Des écarts de loyer jusqu'à 23 % en banlieue

Dans l’agglomération parisienne, les loyers dépendent étroitement de la localisation du logement. Un studio de 20 m² verra son loyer varier de 23 % « selon qu’il est situé dans les communes où le niveau de vie le plus élevé ou dans celles où il est le plus faible ». Enfin, la distance par rapport à Paris joue bien entendu un rôle déterminant dans la disparité des loyers pratiqués.

Le CGDD de prendre pour exemple un appartement de 2 pièces à l’Haÿ-les-Roses (10 km de la capitale), qui aura un loyer de 4 % plus élevé qu’un logement identique à Bussy-Saint-Georges (38 km de Paris). Enfin, un 4 pièces au Mesnil-Saint-Denis, commune a revenu médian identique à celui de la capitale, verra son loyer diminuer de 35 % par rapport à cette dernière.

Les prestations qui font la différence

D’autres critères ont aussi leur importance dans la fixation des loyers, comme la présence ou non de douches et de sanitaires dans le logement : par exemple, un 2 pièces qui n’en possède pas sera décoté de 30 %. Et un logement disposant d’un chauffage collectif verra, quelle que soit sa surface, son loyer le plus souvent réduit par rapport à d’autres chauffés individuellement, explique le CGDD.

Enfin,en tenant compte de ces critères, l’époque de construction du logement n’a pas véritablement d’incidence sur les loyers des appartements, dès lors que ceux-ci ont moins de trois pièces. Mais « un 3 pièces récent (construit après 2000) se loue 6 % plus cher qu’un 3 pièces de mêmes caractéristiques construit avant 1950 », précise l’institution.

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André Figeard