Pas de rebond de l'immobilier résidentiel français avant 2010 (RICS)

Le mouvement est appelé à se poursuivre, « les perspectives pour 2009 [laissant] entendre une baisse accrue des prix et de la production eu égard au tassement de l’activité économique et au renforcement des pressions à la baisse sur le marché résidentiel », indique la RICS dans la dernière édition de son enquête Européenne sur le Logement (EHR), rendue publique cette semaine. Et si les pouvoirs publics ont en mis en place une série d’initiatives visant à stimuler la demande de logements et limiter le nombre de saisies, il n’est pas certain que celles-ci parviennent à enrayer la baisse du marché cette année. « Le redressement ne pourrait intervenir qu’en 2010 au plus tôt », estime la RICS. « L’offre excédentaire, paradoxalement accrue par les mesures publiques précédentes visant à augmenter le stock, est susceptible de retarder la reprise », ajoute-t-elle.

L’organisation s’interroge également sur les effets des baisses de taux de la Banque centrale européenne. « Dans un pays où les crédits à taux fixe et à long terme prédominent, le marché du logement n’est qu’indirectement affecté par les changements de taux d’intérêt de la part de la BCE », estime-t-elle. A l’inverse, l’évolution des taux d’intérêt à long terme est, elle, « d’une importance cruciale. Le retour à la normalité sur les marchés financiers et interbancaires constituera par conséquent la condition nécessaire de tout rebond sensible du marché résidentiel ».

E.S.

*Royal Institution of Chartered Surveyors