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Prix immobilier

Pas de rebond des prix de l'immobilier avant 2012

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Les prix de l’immobilier n’ont pas fini de reculer.

Selon le cabinet Xerfi, la correction devrait se poursuivre jusqu’en 2011, avant une légère reprise en 2012.

Les derniers chiffres des Notaires auront fini de convaincre ceux qui en doutaient encore : le mouvement de baisse des prix de l’immobilier esquissé en 2008 a pris de l’ampleur au cours des derniers mois. Au deuxième trimestre, le repli atteignait 9,3 % en moyenne nationale. La baisse touche un peu plus durement les maisons (-10,4 %) que les appartements (-8,4 %), mais ne fait désormais plus de distinction entre la province (-9,4 %) et l’Île-de-France (-9,2 %), longtemps épargnée. Plus étonnant encore, alors que le rythme a quelque peu ralenti en banlieue, il a gagné en ampleur à Paris, où aucun arrondissement n’affiche plus de variation positive.

Voilà pour les faits. « 2009 marquera l’an 1 du retournement », résume Alexandre Mirlicourtois, directeur des études économiques chez Xerfi. Maintenant, à quoi doit-on s’attendre ? « Une fois que le cycle baisser est enclenché, le reflux est programmé pour plusieurs trimestres », reprend l’économiste. Selon lui, la baisse des prix devrait être « de l’ordre de 10,5 % cette année, ce qui les ramènerait à leur niveau de 2005-2006 ». Pas de quoi purger l’intégralité des excès de huit ans de hausse consécutifs. « A court terme, les conditions d’une reprise du marché n’étant pas réunies, le mouvement de baisse des prix devrait se poursuivre ». Alexandre Mirlicourtois exclut de fait la possibilité d’un rebond dès 2010 – exercice qui s’annonce comme « une année de transition » et devrait se solder par un simple « frémissement sur les transactions » et une baisse de 5 % supplémentaires des prix.

-15 % en cumulé Après une stabilisation en 2011, les prix ne repartiraient de l’avant qu’en 2012. « Selon un scénario médian, la hausse devrait être assez limitée, de l’ordre de 2 % », explique l’économiste. Compte tenu de la baisse passée (-15 % en cumulée), les prix devraient alors avoir renoué avec leurs niveaux de 2005. La prévision vaut pour la province comme l’Île-de-France. « Contrairement à ce qu’on avait pu observer lors du dernier cycle, la hausse des dernières années a été générale. On peut donc estimer qu’il en sera de même pour la baisse », ajoute Alexandre Mirlicourtois.

E.S.

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