Pour l'immobilier de luxe, Paris est encore loin des villes les plus chères du monde

Si Paris semble inabordable pour les Parisiens qui rêveraient d'acheter, en terme d'immobilier de luxe*, la capitale française est loin d'être la plus chère. Une étude rendue publique mardi 4 juin de Savills, un cabinet de conseil international en immobilier, montre en effet que Monaco est de loin la ville la plus onéreuse du monde sur ce créneau.

Le prix moyen au mètre carré y a augmenté de 18% en 2018 pour atteindre 48.800 euros, un nouveau record historique. En moyenne, ces biens de prestige se sont vendus à 5,2 millions d'euros à Monaco. Soit un volume global sur ce segment de 2,7 milliards d'euros dans la principauté, représentant 523 ventes au total (+15% sur un an). "Occupant un espace plus petit que Central Park à New York, Monaco accueille 38.000 habitants originaires de 139 pays différents", rappelle Savills dans un communiqué.

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C'est donc un marché très particulier où l'offre est extrêmement rare pour faire face à la demande. "Nous avons constaté une augmentation notable de la demande des acheteurs britanniques, moyen-orientaux, turcs et grecs au cours de 2018", détaille dans le même communiqué Irene Luke, directrice de Savills Monaco. Dans le détail, les quartiers les plus prisés sont ceux de Monte-Carlo et de La Condamine.

Résultat de cette attractivité monégasque, "les valeurs moyennes de l'immobilier résidentiel de luxe pour Monaco sont maintenant 237% plus élevées qu'à Paris, 176% plus élevées qu'à Londres et 10% plus élevées qu'à Hong Kong", précise Savills.

Dans la capitale française, les prix sur ce créneau du luxe atteignent donc en moyenne 14.480 euros du mètre carré (à comparer à une moyenne de 9.680 euros au premier trimestre sur l'ensemble du marché immobilier parisien, selon les notaires). Ce qui place Paris en dixième position des villes les plus chères du globe pour les ultra-riches. La ville lumière se retrouve ainsi derrière Hong Kong, Tokyo, New York, Londres, Shanghai, Sydney, San Francisco et Singapour.

*Dans son études, Savills considère que le marché résidentiel de luxe concerne les 5% des ventes les plus chères dans chaque ville. Pour Monaco cependant, Savills référence toutes les ventes car le marché immobilier monégasque dans son ensemble est considéré comme un marché résidentiel de luxe.