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Pourquoi les loyers parisiens devraient baisser

Les loyers pourraient baisser de 9% à Paris

Les loyers pourraient baisser de 9% à Paris - dr

Peu de temps avant l'entrée en vigueur de l'encadrement des loyers, 49% des montants des locations de la capitale étaient au-dessus des loyers de référence majorés, selon une start-up spécialisée. La contraction est donc inéluctable si le dispositif est respecté.

D'après Home'n'go, l'encadrement des loyers mis en place à titre expérimental en août dans la capitale devrait se solder par une baisse moyenne de 9%. L'ajustement est prévisible à terme, à en croire le site d'informations pour locataires et propriétaires, qui a croisé les loyers de référence établis par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap) dans les 80 quartiers de Paris avec quelque 220.000 annonces publiées sur son site entre juillet 2014 et juillet 2015. 49% des loyers étaient alors à cette période « au-dessus du loyer de référence maximal et seulement 3% en dessous », souligne ainsi l'étude.

Les studios et meublés plus touchés

Pour autant, tous les types de logements ne devraient pas subir les mêmes rabais. Ce sont les studios qui devraient être le plus touchés. Des baisses de 3,2% à 16,5% sont ainsi à attendre pour les meublés, contre 3% à 15,4% pour les logements loués nus. Et les propriétaires de l'Est parisien et ceux de l'Ouest ne seront pas logés à la même enseigne. Les meublés seront ainsi relativement plus épargnés dans les quartiers de Belleville (-3,2%), Porte-Saint-Denis (-4,9%) et Saint-Merri (-5.0%), selon les anticipations de Home'n'go. Tandis qu'à l’inverse, les quartiers Champs-Elysées, Saint-Germain-des-Près et Les Halles seront ceux qui devraient le plus baisser (respectivement -16,5%, -14,3% et -14,2%). Les logements non-meublés seront enfin les moins touchés par la baisse à Grenelle (-3,1%), Saint-Vincent-de-Paul (-4,5%) et Maison-Blanche (-4,7%). Contrairement à ceux des quartiers Gare, Halles et Jardin-des-Plantes (respectivement -15,4%, -15% et -14,1%).

La contraction est inéluctable si le dispositif est respecté. Mais tous les propriétaires joueront-ils le jeu ? Les résultats pourraient être biaisés par l'émergence de nouvelles pratiques de logement, qui assureraient d'autres rentrées d'argent. Conséquence, nombreux sont ceux qui « risquent parfois de s’orienter vers d’autres solutions (locations courte durée, vente, etc.) entraînant une pénurie de biens locatifs », conclut Home'n'go.

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