Prix de l'immobilier : Toujours pas de baisse en vue à Paris

Nouveau trimestre, nouvelle hausse, nouveau record. Sans surprise, la dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de Paris, dévoilée jeudi matin, confirme la « santé insolente » d’un marché qui ne porte plus aucun stigmate de la crise de 2008. En moyenne, le mètre carré dans la capitale se négociait à 7 330 euros au quatrième trimestre 2010, en hausse de 17,5 % en variation annuelle. « Un record de vingt ans », commente la Chambre. Maigre consolation : le cap des 7 500 euros, que les estimations dressées en fin d’année sur la base des avant-contrats donnaient pour déjà franchi, n’aura finalement pas été atteint avant la fin de l’année.

Plus de 10 000€/m² dans le 6ème, le 7ème et le 4ème

Partout, on observe des hausses à deux chiffres sur un an, comprises dans une fourchette de 13,5 à 20,5 %. C’est que « l’attractivité de Paris reste très forte pour chacun de ses différents marchés », commente la Chambre. Trois arrondissements dépassent désormais la barre des 10 000 euros/m² : le 6ème, qui conserve sa place en tête du classement des quartiers les plus chers avec un mètre carré à 11 200 euros (+20 % sur un an), le 7ème (10 750 euros, +19,7 %) et le 4ème (10 500 euros, +18,5 %). Le 19ème reste l’arrondissement le moins cher, mais le mètre carré s’y négocie à 5 580 euros (+17,4 %). Au sein des quartiers, les prix oscillent entre 5 330 euros/m² au Pont de Flandres, dans le 19ème, et 15 570 euros/m² aux Champs-Élysées, dans le 8ème (Cliquez sur la carte pour un détail des prix par arrondissement)

Stabilisation logique

Les premiers indicateurs disponibles laissent penser que la tendance ne s’est pas vraiment apaisée début 2011, même si le niveau des 8 000 euros, pronostiqué il y a quelques semaines, n’aurait pas encore été atteint. Selon les indicateurs disponibles (ventes de janvier et avant-contrats enregistrés jusqu’en février), le mètre carré se négocie aujourd’hui à 7 600 euros. Prudents, les Notaires excluent toujours un retournement du marché, mais rappellent que « l’environnement économique et financier pourrait dicter sa loi ». Ainsi, « au niveau atteint par le prix des logements, toute hausse des taux d’intérêt aura une incidence particulièrement forte, préviennent-ils. Il en est de même pour l’environnement économique, et le retour à la confiance des Français ou la vigueur de la reprise économique ». Estimant par ailleurs que la mise en place du nouveau prêt à taux zéro (PTZ+), « bien calibré pour soutenir le marché dans le pays », n’aura qu’une « incidence atténuée » à Paris, la Chambre estime qu’une stabilisation des prix devrait « logiquement s’enclencher ». Reste à savoir quand…