Prix de l'immobilier : Une baisse "modérée", pas "dramatique"

Telles sont les perspectives dressées par le RICS dans sa dernière étude du marché de l’immobilier français, publiée mardi.

Les spécialistes du RICS notent que les prix de l’immobilier ont chuté de 1,8 % sur les trois derniers mois de 2008, et, selon les données de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), de 1,7 % supplémentaire au premier trimestre 2009. « De nombreux facteurs ont pesé sur le marché du résidentiel », explique l’institution. « Cependant, les mêmes facteurs laissent penser qu’une baisse drastique du marché est peu probable ».

Premier facteur : la construction de logements neufs, qui a dépassé pour la période du deuxième trimestre 2004 jusqu’au premier trimestre 2009, la moyenne sur le long terme réalisée depuis 1997. « Bien que cela ait pesé sur la croissance du résidentiel, le fait que l’investissement en logements, en tant que pourcentage du produit intérieur brut soit resté bien en dessous de la moyenne (depuis 1980) sur la dernière décennie montre que l’excès d’offres n’est pas à une échelle comparable avec celle de l’Irlande et de l’Espagne », indique le RICS.

A noter également l’augmentation du nombre de prêts hypothécaires, qui s’est ralentie depuis mars 2006, « en réponse davantage au ralentissement des prix des logements qu’à la crise financière internationale ». Cependant, « le fait que la croissance du nombre de prêts hypothécaires soit encore positive (en moyenne de 5 % sur un an, en avril) montre également que l’accès au financement ne s’est pas évaporé comme cela est le cas en Grande Bretagne par exemple », poursuit l’analyste.

Pas de repli massif, donc mais « de nouvelles baisses modérées des prix sont probables cette année, reflétant l’ajustement du marché du travail actuellement en cours ».

E.S.

*Royal Institution of Chartered Surveyors