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PS, UMP… : Le coût de leur politique du logement pour 2012

Le prix des différentes mesures des partis pour le logement

Le prix des différentes mesures des partis pour le logement - dr

Combien coûte le nouveau programme de rénovation urbaine souhaité par Nicolas Sarkozy, ou encore la construction de 300 000 HLM en cinq ans promise par François Hollande ? L’Institut Montaigne en partenariat avec Les Echos, a passé au crible les propositions des candidats aux élections présidentielles de 2012 pour le logement et le coût correspondant à chaque mesure.

Au-delà des visions fort différentes des candidats de 2012 pour tenter de résoudre la crise du logement 2012, leurs programmes ont un coût théorique très variable pour l'Etat. Mais attention, « se contenter d’un chiffrage des programmes électoraux ne rend pas justice à la vision de la société que défendent les partis politiques » prévient l’Institut Montaigne, cité par Les Echos.

Le coût du logement social à gauche

En règle générale, les candidats de gauche font du logement social un angle fort de leur politique du logement. Mais le prix à payer est loin d’être identique : Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) souhaite ainsi construire quelque 200 000 logements sociaux par an pendant cinq ans - soit 80 000 de plus que prévu chaque année -, ce qui coûterait à l’Etat 520 millions d’euros, indique l’institut Montaigne.

François Hollande (PS) veut quant à lui en programmer 300 000 sur cinq ans, pour un montant annuel de 444 millions. Le candidat prône également de relever de 20 à 25 % la part de HLM par commune. La construction de logements sociaux peut être subventionnée par l’Etat, « via les prêts locatifs aidés d’intégration (PLAI), les prêts locatifs à usage social (PLUS) ou les prêts locatifs sociaux (PLS) et bénéficier d’aides fiscales », précise l'Institut.

Eva Joly (Europe-Ecologie/Les Verts), qui porte elle aussi l’accent sur la construction de logements sociaux (800 000 sur cinq ans, soit une facture de 413 millions par an), est également favorable à un encadrement des loyers, et la possible réquisition des logements vacants. Mais, spécificité « verte », la candidate EELV veut aussi injecter massivement dans la réhabilitation thermique des logements. Coût estimé de cette proposition : 243 millions d’euros.

Le coût de la rénovation urbaine à droite

A l’UMP, Nicolas Sarkozy souhaite poursuivre la politique de rénovation urbaine, en lançant un second PNRU. C’est, selon l’Institut Montaigne le chantier le plus coûteux : 1,2 milliard d’euros par an. A noter, toutefois, qu’une « variation de 20 % des montants alloués au précédent programme a été considérée pour les hypothèses haute et basse. L’Institut estime en outre qu'un chiffrage plus précis nécessiterait une définition plus approfondie des contours de ce PNRU 2 ».

Au FN, une mesure au coût incertain

Enfin, Marine Le Pen (FN) veut instaurer un « chèque premier logement », destiné à permettre aux jeunes d’accéder pour la première fois à la propriété, et leur accorder un crédit d’impôt. Une mesure que l’Institut juge « novatrice » mais non chiffrable à l’heure actuelle, « compte tenu de l’absence d’indication sur le type de crédit d’impôt et sur les montants du chèque ».

Léo Monégier