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Prix immobilier

Saint-Etienne, un marché immobilier attractif

Saint-Etienne

Saint-Etienne - dr

Les transactions reprennent à Saint-Etienne, depuis septembre dernier. Une sortie de crise, oui, mais en demi-teinte. On constate bien un retour des acquéreurs, portés par le faible niveau des taux d’intérêts et des prix peu élevés, mais le marché immobilier stéphanois reste avant tout « difficile et déséquilibré ».

« Après les années de crise de 2007-2008, le niveau de vie n’est plus le même à Saint-Etienne », analyse Véronique Jourjon, responsable de l’agence Jourjon immobilier. Résultat, « les vendeurs pratiquent des prix trop chers pour de nombreux acquéreurs, ce qui accentue les disparités entre le budget des acheteurs et celui des vendeurs », ponctue pour sa part Hervé Font, du réseau Solvimo Saint-Etienne.

Entre 1 300 et 1 500€/m²

Selon les quartiers de l’agglomération stéphanoise, la fourchette de prix évolue entre 1 200 euros et 1 500 euros par mètre carré. Au nord de la ville, vers le quartier Bergson, on se situe sur un niveau haut, autour de 1 400/1 500 euros par mètre carré. Il faut compter par exemple « 115 000 euros pour un bien de 88 mètres carrés, vendu avec garage, non loin du centre de Saint-Etienne », annonce-t-on chez Solvimo. Soit 1 300 euros par mètre carré. Pour des biens plus économiques, proches des 1 000 euros par mètre carré, les quartiers Soleil ou encore Beaubrun sont à privilégier. « Pour les revenus plus élevés, les quartiers Vivaraize, Fauriel et même Chateaucreux mettent la barre à 2 000 euros du mètre » indique Guillaume Cognet, de l’agence Bat’s immobilier.

De bonnes affaires

Globalement, Saint-Etienne possède un marché bas, où on peut même trouver des biens « à partir de 900 euros par mètre carré dans certains immeubles anciens. Dans le quartier de la Métare, un appartement de 100 mètres carrés est parti pour 115 000 euros », indique Véronique Jourjon, qui n’hésite pas à mentionner que « sur 20 transactions passées, la moitié concerne des biens mis en vente sous les 100 000 euros ». Le quartier Fauriel n’est pas en reste : ainsi, l’agence Jourjon déclare avoir effectué une transaction portant sur une maison de 500 mètres carrés, avec 2 000 mètres carrés de jardin, pour 600 000 euros.

Une demande familiale

La demande est majoritairement familiale. On achète en fonction des besoins de la famille. Si, lorsqu’on se rapproche du centre, l’on recherche davantage un garage, les biens ciblés vont généralement du F3 au F4. « Des appartements de deux ou trois chambres, pour des primo-accédants avec un ou sans enfants », note Hervé Font. Ici, point d’investisseurs étrangers, tout juste peut-on compter sur la présence d’acquéreurs lyonnais, qui ont franchi le cap de la défiscalisation en Scellier. Ce type d’acquisition s’est pratiqué en périphérie, dans le sud-est de la ville, vers Bellevue notamment. Tout est déjà parti, ou presque...

Léo Monégier