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Prix immobilier

Xerfi prédit une lente amélioration des marchés de l'immobilier

L'amélioration sera lente

L'amélioration sera lente - dr

Après une année 2014 en demi-teinte, le secteur devrait connaître des hausses de transactions et une stagnation de prix.

Loin du scénario baissier défendu par certains de ses confrères, l’économiste Vincent Desruelles, directeur d'études chez le cabinet Xerfi, prédit une lente amélioration des marchés de l’immobilier français, ancien comme neuf.

Dans l’ancien, les transactions devraient se stabiliser cette année, avant de repartir en légère hausse en 2015 : 660 000 ventes sont attendues d’ici décembre et 700 000 l’année prochaine, soit un niveau comparable à celui de 2012. Une petite reprise « en ligne avec l’amélioration des perspectives de l’économie française », selon l’économiste. Mais une reprise qui ne permettra pas au marché de renouer avec ses niveaux d’activité d’avant la crise, puisque 810 000 biens ont changé de mains chaque année entre 2000 et 2007.

Persistance de la bulle

Côté prix, Xerfi prédit une baisse de 1,5 % cette année en moyenne nationale, avant une stabilisation en 2015. « Le marché restera marqué par la persistance d’une bulle, écrit Vincent Desruelles. L’acceptation de celle-ci par les accédants, qui continuent à anticiper des plus-values de sorties positives, et une demande élevée (pression démographique, décohabitation, préparation de la retraite) sont les deux principales raisons de cette bulle ». Ce même argument avait été développé par Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi, dans une interview récente à LaVieImmo.com >>

La résistance des prix s’explique également par la faiblesse des mises en chantier de logements neufs : 330 000 unités sont attendues cette années et 360 000 en 2015. Une hausse « sensible » de 5,5 % par an en moyenne est anticipée entre 2015 et 2017, année au terme de le seuil des 400 000 devrait être atteint – « toujours loin de l’objectif gouvernemental [de 500 000 constructions, ndlr] malgré les réformes mises en place et à venir » , précise Vincent Desruelles.

Emmanuel Salbayre