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Y a-t-il un risque de bulle immobilière à Paris?

Un risque de bulle à Paris

Un risque de bulle à Paris - Eric Feferberg - AFP

Passant au crible les prix de 24 grandes villes du monde, UBS montre que le marché immobilier parisien entre en zone à risque, tout comme Francfort. Au contraire, Londres devient proportionnellement moins chère.

Une bulle immobilière risque-t-elle d'éclater à Paris? L'indice UBS Global Real Estate Bubble 2019, qui analyse les prix immobiliers dans 24 grandes villes du monde, pointe en effet du doigt la capitale française. À Paris, après une hausse de 5 % au cours des quatre derniers trimestres, les prix réels des logements ont atteint un nouveau sommet historique.

"Par conséquent, le marché des propriétaires résidents se découple de plus en plus des fondamentaux en termes de revenus et de rendements locatifs. En outre, depuis 2006, les prix parisiens sont découplés du reste du pays", analyse l'étude qui conclut : "Le marché de la capitale française est entré dans la zone à risque de bulle".

Difficulté d'accéder à la propriété

La conséquence de ce niveau de prix est évidemment la difficulté pour de plus en plus de Parisiens d'accéder à la propriété. Un employé qualifié du secteur tertiaire devrait consacrer en moyenne près de quinze ans de ses revenus pour pouvoir acquérir un appartement de 60 m2 à proximité du centre-ville. "À ce niveau de prix, Paris est la ville européenne la moins abordable", déplore UBS.

Mais Paris n'est pas la seule ville où le risque de bulle est réel. L'indice constate qu'il y a un risque dans la moitié des villes étudiées. Au plan mondial, le risque de bulle est très élevé à Munich, suivie par Toronto, Hong Kong et Amsterdam. Francfort et Vancouver sont aussi dans la zone à risque de bulle, tandis que l'on constate de forts déséquilibres à Zurich, Londres, San Francisco, Tokyo et Stockholm. Les évaluations sont tendues à Los Angeles, Sydney, Genève et New York. En revanche, les marchés de l'immobilier de Singapour, Boston et Milan semblent évalués à leur juste valeur, alors que Chicago reste sous-évalué. "Intégrées pour la première fois dans l'édition de cette année de l'indice, Madrid, Moscou et Tel Aviv sont surévaluées, alors que Dubaï est estimée à sa juste valeur", précise l'indice.

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Diane Lacaze