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Combien faut-il d'apport pour acheter un bien immobilier en 2021 ?

Le niveau d'apport augmente

Le niveau d'apport augmente - AFP

En 2020, l'apport moyen demandé par les banques pour obtenir un crédit immobilier a bondi de 10,2%. Il faut désormais disposer de plus de 15% du montant de l'acquisition.

Il faut dorénavant un bon apport personnel. Après deux années de baisses, -5% et -4,9%, le niveau d'apport personnel que les banques exigent pour un prêt immobilier s'est envolé. Entre 2019 et 2020, il a progressé de 10,2%, constate l'Observatoire Crédit Logement / CSA.

Jusqu'alors, les banques demandaient 10% d'apport minimum. 10% qui correspondaient aux droits de mutation et à la garantie du crédit. Mais Michel Mouillart, membre de l'Observatoire, précise qu'en 2020 l'apport moyen s'élevait à 46.000 euros, soit 16,4% du montant de l'acquisition immobilière moyenne. En 2019, ce taux était de 13,7%.

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Le HCSF en cause?

"La mise en œuvre de la recommandation du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière, NDLR) a largement contribué à cette évolution", notent les auteurs de l'Observatoire. Si les mesures ont été adoucies fin 2020, elles perdurent encore. Le taux maximum d'endettement est porté à 35% contre 33% précédemment. De plus, la durée maximum d'endettement passe de 25 à 27 ans. Enfin, le volume de dérogation à ces règles passe de 15% à 20% de l'ensemble des crédits octroyés.

En augmentant l'apport, les mensualités diminuent. Les ménages qui ont le moins d'apport ont donc plus de difficulté à obtenir un crédit. Dans l'Observatoire, on peut lire que "les ménages dont les revenus sont au moins égaux à 5 Smic représentent 28% des emprunteurs. Leur apport personnel est suffisant pour leur permettre d'échapper aux conséquences de la recommandation et garantir la réalisation de leurs projets. Pour eux, la baisse du nombre des opérations financées n'a été que de 8%. Mais les ménages dont les revenus sont inférieurs à 3 Smic (36% des emprunteurs) disposent d'un apport personnel souvent insuffisant au regard des exigences des autorités monétaires. Ils ont subi une chute de 24% du nombre d'opérations financées".

Diane Lacaze