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Courtiers, agents et promoteurs s'allient pour demander d'assouplir les règles sur les crédits immobiliers

Les professionnels s'allient

Les professionnels s'allient - AFP

Une alliance inédite regroupe des professionnels de l'immobilier. Ils ont envoyé une lettre au Haut Conseil de stabilité financière pour le convaincre d'assouplir les règles fixées y a un an.

Les professionnels de l'immobilier se mobilisent pour convaincre le régulateur d'assouplir les conditions d'accès au crédit. Courtiers, agents immobiliers, promoteurs, fédération française des constructeurs de maisons individuelles... Une alliance inédite vient d'envoyer une lettre au Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) et que BFM Business a pu consulter. Dans cette lettre, les professionnels du secteur appellent le Haut Conseil à assouplir ses recommandations d'il y a un an et qui viennent aujourd'hui entraver le marché.

C'est une forme de mise en garde qu'adressent les professionnels de l'immobilier. La crise économique force déjà les banques à la prudence. Le régulateur les pousse lui dans l'excès, expliquent-ils, chiffres à l'appui. La part des demandes de crédits refusées est passé de 5,5% l'an dernier à 17% en cette fin d'année.

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Laisser plus de souplesse aux banques

Et pour cause, il y a un an maintenant, le HCSF a appelé les banques à respecter plus scrupuleusement le taux d'endettement maximal de 33% et à ne plus distribuer de prêts d'une durée supérieure à 25 ans. Résultat, beaucoup de ceux qui pouvaient encore emprunter l'an dernier ne le peuvent plus. Notamment les investisseurs. Leur part dans les crédits financés est passé de 26 à 11% cette année.

Face à cette situation et dans l'optique de la nouvelle réunion du Haut Conseil ce mois-ci, les professionnels estiment qu'il faudrait laisser plus de souplesse aux banques. Aujourd'hui elles peuvent déroger aux règles pour 15% des crédits. On pourrait notamment doubler cette marge de flexibilité.

Vendredi dernier, sur BFM Business, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, avait fermé la porte à un assouplissement sur les 33% de taux d'endettement. Mais peut-être que le HCSF pourrait être plus souple sur le taux de dérogation.

Marie Coeurderoy