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Crédit immobilier : Les banques françaises moins sévères

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Les banques françaises n’ont pas durci leurs conditions de crédit à l’habitat au troisième trimestre, selon la Banque de France.

Côté demande, l’amélioration constatée au premier semestre se confirme et devrait se poursuivre d’ici la fin de l’année

Tous les trois mois, la Banque de France demande aux établissements bancaires d’évaluer l’évolution de leurs conditions d’octroi de crédit aux entreprises et aux ménages. Dévoilée mercredi, la dernière enquête révèle que 100 % des banques interrogées* n’ont « pratiquement pas changé » leurs critères au troisième trimestre 2009, contre un peu moins de 92 % aux deux trimestres précédents. « Les prévisions des banques concernant l’environnement économique général et les perspectives sur le marché du logement apparaissent moins pessimistes qu’au premier semestre », explique la BdF. « Le coût de la ressource bancaire constituant désormais un facteur d’assouplissement, les conditions d’octroi de crédits à l’habitat sont demeurées stables ».

Pour le deuxième trimestre consécutif et « cette fois de manière significative », les banques ont diminué leurs marges sur les prêts représentant un risque moyen. Pas de changement notable en revanche sur les prêts les plus risqués, pas plus que sur les exigences en matière de quotité d’emprunt, de garantie ou de durée des emprunts accordés.

La baisse de la demande de crédits est enrayée Cette tendance fait écho au sursaut de la demande de crédits. Pour le deuxième trimestre consécutif, celle-ci a été perçue en progression au troisième trimestre : seulement 6 % des établissements interrogés disent avoir constaté une contraction de la demande, contre plus de 14 % au deuxième trimestre. Près de 50 % estiment que la demande est restée « à peu près inchangée » et 44,4 % qu’elle a « augmenté quelque peu » - contre respectivement 34 et 37 % au deuxième trimestre et 22 et 13 % au premier trimestre. « Les banques attribuent cette hausse à la conjonction d’une amélioration des perspectives sur le marché immobilier et de l’arrêt de la dégradation de la confiance des ménages », reprend la Banque de France.

Bonne nouvelle, ces tendances devraient se poursuivre : « pour le quatrième trimestre, les banques s’attendent à une poursuite de la hausse de la demande de prêts des ménages et prévoient de maintenir inchangées leurs critères d’octroi, sinon de les assouplir légèrement »

E.S.

*L’enquête est réalisée auprès de 15 banques, représentant quelque 80 % des crédits aux entreprises et aux ménages

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