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Crédit immobilier : les banques moins sévères

Les banques ne durcissent plus leurs conditions d'octroi

Les banques ne durcissent plus leurs conditions d'octroi - dr

La situation s’améliore doucement sur le marché du crédit habitat. Selon une étude de la Banque de France, les établissements de prêt n’ont plus durci leurs conditions d’octroi au quatrième trimestre 2009. La demande, déjà mieux orientée depuis le deuxième trimestre, a poursuivi sa progression.

La dernière enquête trimestrielle de la Banque de France sur « la distribution du crédit en France », publiée vendredi, révèle que 99,6 % des établissements bancaires « n’ont pratiquement pas changé » leurs critères d’octroi de crédits à l’habitat au quatrième trimestre 2009. Aucune ne les a durcies, et 0,4 % d’entre elles les ont même assouplies. Comme au troisième trimestre, « la diminution du coût de la ressource a […] contribué » à cette absence de durcissement, explique la Banque. Grande nouveauté : « pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2007, les perspectives sur le marché immobilier n’ont exercé aucune influence sur ces critères ».

Les banques interrogées disent avoir réduit leurs marges sur les prêts à l’habitat présentant un risque moyen, sans modifier leur politique en matière de quotité d’emprunt, de durées de prêts ou de garanties.

La demande augmente « quelque peu »

L’enquête montre également une poursuite de l’amélioration sur le front de la demande, dont aucune banque n’estime qu’elle a reculé au cours des trois derniers mois. Un peu plus d’un tiers (34,3 %) des établissements interrogés considère que la demande s’est maintenue, les deux tiers restants estimant qu’elle a « augmenté quelque peu ».

Bonne nouvelle, ces tendances devraient se poursuivre : « pour le premier trimestre 2010, [les banques] s’attendent encore à une légère hausse de la demande et prévoient de laisser inchangés leurs critères d’octroi, sinon de les assouplir quelque peu », conclut la banque de France.

Emmanuel Salbayre