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Crédit immobilier: les banques prennent de plus en plus de précautions et les refus explosent

Les banques durcissent les conditions d'octroi pour les crédits immobiliers

Les banques durcissent les conditions d'octroi pour les crédits immobiliers - AFP

Les banques durcissent leurs critères pour accorder des prêts immobiliers. Et l'apport redevient un élément crucial.

Le problème du marché immobilier aujourd'hui, c'est moins l'envie de devenir propriétaire chez les ménages que la capacité à concrétiser cette envie. Les banques sont en effet de plus en plus sélectives sur les dossiers de crédits immobiliers.

ll y a évidemment les recommandations du régulateur qui pèsent. Fin 2019, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) avait demandé aux banques d'éviter de prêter avec un endettement supérieur à 33% et au-delà de 25 ans. S'y ajoutent aussi les précautions que prennent les banques face à la crise économique et qui portent essentiellement sur le niveau d'apport personnel.

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Comme nous vous l'indiquions déjà en août, l'apport est redevenu nécessaire. Le courtier Vousfinancer constate ainsi que la quasi totalité des banques réclament désormais systématiquement au moins 10% d'apport. Et pour être certain de décrocher son crédit, mieux vaut même avoir 20% d'apport selon le courtier.

Un taux de refus qui a doublé

C'est considérable. On en prend encore mieux la mesure quand on regarde les villes les plus chères de France. 20% d'apport à Paris par exemple, alors que le montant moyen d'une transaction oscille autour de 600.000 euros, cela veut dire que pour être certain d'avoir son crédit il vaut mieux avoir 120.000 euros de côté. Autant dire que ça complique grandement les choses pour les primo-accédants, en particulier dans les grandes villes où les prix sont les plus élevés.

Aussi, en un an, les refus de prêts se sont multipliés. Chez Vousfinancer, on frôle désormais les 11% de dossiers refusés (10,7% à fin août), contre 5,5% en moyenne en 2019. Parmi les dossiers refusés, 37% concernent des demandes de primo-accédants, tandis que 26% émanent de ceux qui veulent faire un investissement locatif.

Marie Coeurderoy édité par J.L.D.