Des emprunteurs plus jeunes et aux revenus moins élevés en 2012
34 ans. C’était l’âge moyen d’un acquéreur en 2012. Deux ans de moins qu’en 2011, révèle lundi l’enquête d’Immoprêt* réalisée après compilation des données des agences régionales du courtier (dont une majorité dans le Nord de la France et à l’exception de l’Ile-de-France). Des emprunteurs plus jeunes, et avec des revenus moins élevés : les clients du courtier en crédit ont en effet disposé de 2 289 euros net par mois en 2011, contre 2 018 euros en 2012.
Baisse du montant emprunté
Autre indicateur à la baisse, le montant de l’emprunt. Celui-ci est passé de 150 109 euros en 2011 à 144 690 en 2012. Enfin, le montant des acquisitions s’est lui aussi amoindri. De 141 698 euros en 2011, celui-ci est redescendu à 137 749 euros en moyenne en 2012.
Et ce, alors que dans le même temps, l’apport moyen a augmenté de 7,6 % sur an, représentant 25 467 euros l’an dernier selon le courtier. La durée moyenne des prêts a elle aussi été orientée à la hausse : les emprunteurs se sont endettés sur 245 mois en 2012, contre 229 en 2011. « Dans un contexte de taux bas, l’acheteur n’hésite pas à utiliser des durées longues compte tenu du faible coût de l’argent », commente Immoprêt.
L’exception francilienne ?
Un constat qui, de prime abord, tranche singulièrement avec l‘étude régionale d’Empruntis** publiée à la mi-novembre, qui annonçait en substance que la part des primo-accédants se réduisait comme peau de chagrin. Après analyse de son panel d’emprunteurs, le groupe annonçait que « l’âge moyen de l’emprunteur reste à 36 ans et ses revenus moyens par foyer s’élèvent à 4 430€/mois. Un chiffre qui atteint 5 213€ en Ile-de-France ». Quant au marché de la capitale, « celui-ci est désormais réservé presque exclusivement aux secundo-accédants disposant de revenus élevés », concluait alors Empruntis. Preuve que dans le crédit comme dans les prix, l’analyse locale à son importance…
*Enquête réalisée d’après les données recueillies auprès des 13 064 familles accompagnées par le courtier en 2012, essentiellement dans le Nord de la France (notamment Amiens, Armentières, Boulogne-sur-Mer, Douai, Lille, Valenciennes…) l’Est (Châlons-sur-Saône, Nancy, Reims, Troyes) et l’Ouest (Blois, Bordeaux, Brest, Nantes ou Vannes). « Hors grandes-régions », les chiffres agrègent Saint-Quentin en Yvelines et Aix en Provence.
** Bilan régional du 19 novembre 2012 comprenant la région Nord, Paris Intra-muros, l’Ile-de-France, la région Ouest, la région Est, la région Sud-Ouest, la région Rhône-Alpes et la région Méditerranée.