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Faut-il acheter ou louer ? Cette étude vous aide à trancher

En France, l'acquisition d'un logement est rentabilisée en trois ans

En France, l'acquisition d'un logement est rentabilisée en trois ans - Patrick Kovarik - AFP

Selon une étude du courtier Meilleurtaux.com, il faut en moyenne trois années en France pour que l'achat d'un logement soit plus rentable que la location de ce même bien. Mais à Paris ou à Bordeaux, il faut patienter bien plus longtemps.

C'est la question que beaucoup de ménages finissent par se poser un jour ou l'autre. Faut-il acheter ou louer sa résidence principale? Le site Meilleurtaux.com a cherché à les aider à trancher en calculant le nombre d'années nécessaires pour que l'acquisition d'un bien de 70 mètres carrés devienne plus intéressante que sa location. Une quarantaine de grandes villes françaises a été passée au crible.

Dans son étude, le courtier en produits financiers a tenu compte d'un certain nombre de paramètres*: prix au m² du bien, niveau des taux d'intérêt de l'emprunt et montant de la taxe foncière pour l'achat. Pour la location: loyers et rendement de l'argent placé à la banque, c'est-à-dire la somme correspondant à l'apport personnel qui aurait été utilisé pour financer une partie de l'acquisition.

En France, l'acquisition est rentabilisée en trois ans

Premier constat de l'étude: en France, l'achat d'un 70 m² devient intéressant (comparé à une location) au delà de trois années d'occupation des lieux. C'est six mois de plus qu'en 2016 en moyenne, mais deux ans et demi de moins qu'en 2014 et un an et demi de moins qu'en 2015. "Autrement dit, si une personne reste locataire plus de trois années de ce type de bien, la location devient une source de perte par rapport à l’achat", explique Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com.

Mais ce délai moyen varie beaucoup d'une ville à l'autre. Dans certaines métropoles, l'acquisition d'un logement devient intéressante par rapport à une location après seulement un an ou un an et demi de détention. C'est le cas, par exemple, à Perpignan, Limoges, Lille ou Reims, où les prix de l'immobilier "n'ont pas réellement bougé" et les impôts locaux (taxes foncières et taxes d'habitation) "ne se sont pas envolés", dans un contexte de taux d'emprunt qui restent bas, souligne le courtier.

Paris et Bordeaux en bas du classement

À l'inverse, choisir de devenir propriétaire d'un 70 m² à Paris n'a d'intérêt que si l'on a l'intention d'y loger au minimum neuf années, contre six ans et demi en 2016. La principale raison? Le niveau élevé des prix, qui, dans l'ancien, ont dépassé la barre des 9000 euros le mètre carré. À Bordeaux, deuxième ville la plus chère de l'Hexagone, une acquisition n'est rentabilisée qu'après neuf ans et demi de détention.

C’est la première fois depuis la première publication de cette étude qu’une ville en région fait "moins bien" que Paris. "En effet, Bordeaux dont le poids de la fiscalité locale s’élève à près du double de la capitale et qui affiche, toujours derrière Paris, les prix les plus élevés de l’ensemble des autres villes de France, devient la métropole où l’acquisition d’une résidence principale nécessite le nombre d’années le plus élevé de détention pour être plus avantageux que la location", conclut Meilleurtaux.

* Méthodologie: simulateur exclusif développé par meilleurtaux.com en tenant compte des données suivantes: 10% d’apport / durée d’emprunt sur 20 ans à 1,75% hors assurance / assurance de 0,25% du capital emprunté. Évolution des prix de l’immobilier: 1% des prix de l’immobilier en année 1 puis 2% à partir de l’année 2. Rendement de l’épargne: 1% par an. Evolution des loyers: -0,8% année 1% année 2 et +2% par an années suivantes par an. Evolution des charges copropriété: 2% par an.

Julien Mouret