Immobilier : Des taux bas mais qui peuvent être plus attractifs ?
Pour Cafpi, même constat que l’ensemble du monde des professionnels du crédit : « la plupart des barèmes affichent une baisse de 5 points de base de moins qu’en août. Résultat, les taux fixes se négocient désormais à 2,85 % sur 10 ans, 3,20 % sur 15 ans, 3,40 % sur 20 ans et 3,50 % sur 25 ans ». Ces taux n’atteignent toutefois pas ceux d’octobre 2005, « où certaines banques proposaient, dans leur grille tarifaire, un taux fixe sur 15 ans à moins de 3 % », indique le professionnel. Pourquoi cette nuance ? « La différence théorique affichée entre l’OAT 10 ans et les taux offerts au public laissent supposer que les banques disposent encore d’une marge de manoeuvre », analyse Philippe Taboret, Directeur Général adjoint de Cafpi.
Les consommateurs en position de force pour négocier
Sans doute encore un peu frileuses, certaines banques craignent encore un retournement de marché, « l’indice qui sert de référence aux taux fixes des prêts immobiliers ayant perdu plus de 1 %, passant de 3,46 % en janvier à 2,44 % en septembre ». Les clients pourraient donc être en position de force » pour négocier les meilleures conditions d’emprunt, dans un contexte de « bataille des taux » entre les établissements de crédit. Poussés par les récentes réformes de la pierre, « entre le rabot qui sera opéré sur le dispositif Scellier en faveur des investisseurs et la suppression du crédit d’impôt en faveur des accédants, la réforme des aides prévue en 2011 », note M. Taboret, ces conditions idéales pourraient anticiper une reprise et les « pousser à réaliser leur projet avant la fin de l’année »,conclut-il.