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Immobilier : Hausse générale des taux d'emprunt

Les taux sont remontés à leur niveau du mois de juin 2010

Les taux sont remontés à leur niveau du mois de juin 2010 - dr

Empruntis.com confirme la remontée des taux d’emprunt immobilier, « sur toutes les durées et [dans] toutes les régions ». Encore optimiste, le courtier craint que les tensions sur les marchés obligataires ne poussent les banques à relever plus nettement leurs tarifs.

La période de baisse des taux immobiliers est bel et bien terminée. Le baromètre du courtier en crédit Empruntis.com fait état d’une « hausse générale » des tarifs des banques au cours des quatre dernières semaines, et ce « sur toutes les durées et [dans] toutes les régions ». En moyenne, un ménage s’endettant sur une durée de 15 ans obtient aujourd’hui un taux de 3,50 %, soit 0,15 point de plus qu’au 16 novembre dernier. Empruntis constate une hausse de 0,15 point également pour les emprunts à 25 ans (avec un taux moyen de 3,85 %), et de 0,20 point à 20 ans (3,70 %).

Conforme au mouvement initié en début de mois, cette remontée suit celle de l’Obligation assimilable du Trésor (OAT 10 ans), l’indice de référence des taux fixes, qui culmine aujourd’hui à 3,38 % - au plus haut depuis la mi-avril et loin au-dessus des 2,50 % touchés à la fin du mois d’août.

Rogner les marges

« Le discours des banques est encore globalement rassurant, confie Maël Bernier, porte-parole d’Empruntis.com. Malgré la forte hausse de l’OAT, la plupart de nos partenaires se disent prêts à faire le maximum pour garder des taux bas, quitte pour cela à rogner sur leurs marges ». Le courtier estime que les taux des emprunts à 15 et 20 ans se maintiendront en deçà des 4 % jusqu’à la fin du premier trimestre, « premier temps fort de l’année sur le marché immobilier ». Soit des taux encore très attrayants, comparables à ceux qui étaient pratiqués au mois de juin dernier et proches des niveaux de l’automne 2005, qui faisaient encore très récemment figure de planchers historiques. « Les perspectives à court terme ne sont pas inquiétantes, reprend Maël Bernier. Mais « au-delà du premier trimestre, il est très difficile de faire des pronostics », reconnaît-elle, un œil rivé sur la courbe de l’OAT 10 ans.

Emmanuel Salbayre