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Immobilier : Il est plus facile d'obtenir un crédit dans l'ancien que dans le neuf

Les banques font plus attention qu'avant à la qualité du bien acheté

Les banques font plus attention qu'avant à la qualité du bien acheté - dr

Le courtier en crédit VousFinancer fait le point sur le durcissement des conditions d'octroi des banques.

Les banques n’ont pas durci leurs conditions d’octroi de crédit immobilier, mais elles se montrent plus sélectives qu’avant dans le choix des dossiers qu’elles financent. Tel est, en substance, l’un des messages délivrés mercredi matin par le courtier en crédit VousFinancer.

Lors d’une conférence de presse à Paris, Sandrine Allonier, responsable des relations banques de la société, a ainsi noté que « sur le papier, il n’y a pas eu de durcissement des critères : les banques demandent toujours 10 % d’apport et un minimum de revenu » à leurs clients. « Si on a cette sensation de durcissement, c’est que, dans un marché baissier, elles ont tendance à regarder la qualité du bien autant que la situation financière et professionnelle de l’emprunteur avant de s’engager. C’est juste du bon sens. »

Bon sens

Une situation qui n’est pas sans conséquence : toutes choses égales par ailleurs un couple aura plus de mal à obtenir un crédit pour acheter une maison à 30 kilomètres d’un centre-ville qu’un appartement en plein centre, « parce que la banque va anticiper qu’il lui faudra faire l’acquisition d’une voiture et qu’il est déjà à 30 % d’endettement », a poursuivi Mme Allonier.

Logiquement, cette frilosité touche tout particulièrement les acquéreurs de biens neufs, et plus précisément ceux de maisons individuelles, souvent construites plus loin des centre-villes et à des prix significativement plus élevés que les biens anciens. « En province, on peut trouver des programmes neufs en périphérie à 5 000 €/m², 30 à 40 % plus cher que des appartements anciens en centre-ville, a commenté Jérôme Robin, président de VousFinancer. Or dans un marché baissier, les banques n’ont pas la certitude que, dans le cas d’une revente dans 7 ou 8 ans, le capital restant dû sera suffisant pour couvrir la dette. »

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François Alexandre