Immobilier : La hausse des taux s'accélère

La hausse des taux immobiliers s’accélère. Selon la dernière édition mensuelle de l’Observatoire des marchés résidentiels (Crédit Logement /CSA), les prêts accordés le mois dernier étaient assortis d’un taux de 3,47 %, en moyenne. Ce taux était de 3,31 % en décembre, et de 3,25 %, un plus bas historique, en novembre. Les taux, qui ont donc regagné plus de 20 points de base en l’espace d’à peine deux mois, retrouvent leur niveau du mois d’avril 2010.

Mécanique

« On sait depuis plusieurs semaines que les taux ne peuvent que remonter », commente Michel Mouillart, professeur d’économie à Paris X et auteur de l’étude. Soumises à l’augmentation des ressources obligataires et monétaires, les banques sont en effet contraintes de relever leurs marges, dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles règles prudentielles imposées par les accords de réglementation dits de Bâle 3. Pourtant le mouvement de hausse des taux est plus fort que prévu. Un effet mécanique, selon l’économiste. « Les ménages les plus aisés ont fait en sorte de boucler leur projet immobilier avant la fin 2010 : les investisseurs pour échapper à la dégradation annoncée des avantages du dispositif Scellier, les secundo-accédants pour bénéficier du crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt, qui a été suspendu le 1er janvier, explique-t-il. Dans la mesure où les ménages modestes s’endettent sur des durées plus longues que les autres, à des taux supérieurs de 20 à 40 points de base à la moyenne, la baisse relative des ménages aisés amplifie la remontée observée ».