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Immobilier : Pas de hausse de taux à court terme

Nouveaux records de baisse sur le front des taux

Nouveaux records de baisse sur le front des taux - © Olivier Le Moal - Fotolia.com

Selon AB Courtage, les taux des crédits immobiliers, à nouveau en baisse en juillet, ne devraient pas remonter avant l’automne. Attention, le mouvement pourrait alors s’avérer brutal.

Non, la remontée annoncée de longue date n’a pas encore eu lieu. Quelques jours après ses confrères Empruntis et Meilleurtaux, le courtier en crédit AB Courtage constate dans son dernier baromètre que le mouvement de baisse des taux immobiliers, à l’œuvre depuis le début de l’année, s’est poursuivi en juillet. Et de manière très nette, puisque 80 % des banques partenaires de la société ont revu leurs barèmes à la baisse par rapport au mois de juin.

« Aujourd’hui, un emprunteur avec un bon dossier peut prétendre à un taux de 3,10 % sur 15 ans, de 3,45 % sur 20 ans et de 3,60 % sur 25 ans », détaille Ari Bitton, le président fondateur d’AB Courtage. Les taux moyens pour ces durées se situent aujourd’hui à 3,50 %, 3,90 et 4,30 % respectivement, en baisse de 15 à 20 points de base par rapport au mois dernier. « L’explication est simple, poursuit le dirigeant, qui note qu’il aurait été « difficile pour les banques de ne pas répercuter » la « chute record […] des indices qui conditionnent les taux de crédit immobilier » - le taux directeur de la Banque centrale européenne, ramené à 0,75 %, son plus bas historique, le 5 juillet, et l’Obligation assimilable du Trésor (OAT), référence des taux fixes, tombée à 2,10 % le 18 juillet.

Eté indien

AB Courtage n’anticipe pas de remontée des taux à court terme. Non seulement à cause du fait que « les établissements prêteurs laissent traditionnellement leurs taux inchangés entre le mois de juillet et le mois de septembre », mais aussi parce qu’un nouveau mouvement de baisse pourrait bien avoir lieu à la rentrée, « avec la tenue des salons de l’immobilier, période propice pour les banques qui espèrent capter de nouveaux clients grâce à d’importantes décotes ».

Attention, cet été indien de l’immobilier pourrait bien se transformer rapidement en hiver prématuré : « Les emprunteurs doivent prendre conscience que, même avec une OAT en dessous de la barre des 3 %, les banques peuvent décider de ne pas suivre la baisse et reconstituer leurs marge en fin d’année », prévient Ari Bitton, qui n’exclut pas une remontée « brutale » des barèmes bancaires dès la fin de la période des salons.

Emmanuel Salbayre