BFM Immo
Crédit

La nouvelle version du PTZ loin de faire l'unanimité

Nouveau PTZ : "peu d’impact dans l’ancien, mais du potentiel dans le neuf"

Nouveau PTZ : "peu d’impact dans l’ancien, mais du potentiel dans le neuf" - dr

Le nouveau prêt à taux zéro (PTZ) ne convainc pas tout le monde. Si le dispositif offre du potentiel sur le marché du neuf, il impose la réalisation d'importants travaux de rénovation dans l'ancien, ce qui est "trop contraignant" aux yeux du courtier en crédit Vousfinancer.com.

Applicable depuis le 1er janvier 2016, le prêt à taux zéro élargi est "un signal très positif envoyé au marché et devrait contribuer au retour des primo-accédants", déclare mercredi Vousfinancer.com. Le dispositif qui permet notamment de financer jusqu’à 40% du montant du bien (contre 18 à 26% en 2015) est "plus avantageux, plus souple et plus accessible aussi bien dans le neuf que dans l’ancien", estime le courtier en crédit.

En outre, les plafonds de revenus annuels pour prétendre au PTZ sont augmentés de 1.000 à 8.000 euros selon la composition de la famille et la zone du bien, et la durée de remboursement de ce prêt sans intérêt est allongée à 25 ans avec un différé de 5, 10 ou 15 ans (contre 0 à 14 ans de différé auparavant, sous conditions de ressources seulement). A noter aussi qu’il est désormais possible de mettre son bien en location au bout de 6 ans, ce qui était impossible avant la fin du remboursement du PTZ en 2015.

L’autre avantage du nouveau PTZ, c’est qu’il est étendu dans l’ancien à la France entière, à condition de faire des travaux de réhabilitation représentant 25% du coût total de l'opération. Jusque-là, seules 6.000 communes de la zone C étaient éligibles au dispositif.

Trop contraignant et compliqué à mettre en place

Une mesure qui laisse le courtier perplexe, à l'image de certains agents immobiliers, très partagés sur la question.

"Le fait de conditionner l’octroi du PTZ à la réalisation d’importants travaux de rénovation est trop contraignant et compliqué à mettre en place, ce qui pourrait en limiter l’impact, malgré des montants pourtant attractifs", explique Sandrine Allonier, directrice des relations banques de Vousfinancer.com.

Le spécialiste rappelle d’ailleurs que dans une étude d’impact, le gouvernement prévoit d’accorder 120.000 PTZ au total en 2016, dont 10.000 seulement dans l’ancien, "ce qui représente moins de 1,5% des transactions".

Grâce à la nouvelle version du PTZ, un couple avec 3 enfants souhaitant acquérir une maison des années 70 à Bourges (zone B2) - et dont le revenu fiscal de référence tel qu'il figure sur la feuille d'impôt atteint 35.000 euros - peut prétendre à 80.000 euros de PTZ sur 25 ans, alors qu’il n’était pas éligible au dispositif en 2015.

>> Le nouveau PTZ permet de réduire ses mensualités de près de 400 euros

Comparez gratuitement les offres de crédit de plus de 100 banques

Julien Mouret