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La production de crédits immobiliers a chuté de 21% en janvier par rapport à l'an dernier

La production de crédits immobiliers baisse

La production de crédits immobiliers baisse - Pixabay

La production de crédits est passé de 23,3 milliards d'euros en janvier 2020 à 18,4 milliards d'euros en janvier 2021. Hors renégociations, le recul est limité à 7,2 %.

Ce début d'année 2021 est moins dynamique que la même période l'an dernier en immobilier. La Banque de France vient de publier ses données sur la production de crédits à l’habitat du mois de janvier 2021. Elle a chuté de 21%, passant de 23,3 milliards d'euros en janvier 2020 à 18,4 milliards d'euros en janvier 2021. Hors renégociation le recul est de 7,2 % (à 15,5 milliards contre 16,7 milliards d’euros). Même sur un mois, la production de crédits est en baisse. Elle a reculé de 9% à 18,4 milliards d'euros contre 20,2 milliards d'euros en décembre. Hors renégociations, la baisse est encore plus prononcée : -10,4%.

Un net recul que Sandrine Allonier, directrice des études de Vousfinancer, explique : "L’année 2020 avait été marquée par un démarrage très dynamique au premier trimestre lié à une très forte demande de crédits, qui a ensuite été stoppée net avec l’arrivée du premier confinement mi-mars. En outre au 1er trimestre 2020, plus d’un tiers de la production de crédit étaient des renégociations de crédits".

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Les banques élargissent leurs cibles

Et elle ajoute: "Cette année, le mois de janvier a été relativement moins dynamique notamment en raison d'un assagissement du marché immobilier en fin d’année, de la prudence accrue des banques, mais aussi de l’attentisme des emprunteurs lié au contexte économique et sanitaire. Et même s’il reste des opportunités pour renégocier son crédit dans le contexte de taux bas, la part des rachats est désormais deux fois moins importante qu’il y a un an".

Un recul de la production de crédit qui peut avoir son intérêt. Pour le courtier, les banques veulent capter de nouveaux clients et certaines élargissent davantage leurs cibles qu'en fin d'année 2020. "Certains établissements acceptent de nouveau de financer des emprunteurs avec des revenus plus faibles, d’autres les résidences secondaires ou dans une moindre mesure les investisseurs. Certaines consentent aussi à financer 110 % de la valeur du bien (incluant les frais, donc sans apport personnel) à condition que les emprunteurs aient tout de même une épargne de précaution, mais qui ne sera pas nécessairement injectée dans le financement".

Diane Lacaze