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Crédit

La solvabilité des emprunteurs s'améliore

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La hausse des taux des crédits immobiliers s’est accélérée au troisième trimestre 2007, tandis que la durée moyenne des prêts, elle, s’est à nouveau allongée. Selon l’Observatoire du financement des marchés résidentiels, le taux moyen des prêts du secteur bancaire était ainsi de 4.40% fin septembre, contre 4.08% au deuxième trimestre et 3.89% à la fin de l’année 2006.

A noter que le taux est de 4.33% pour l’accession dans le neuf et de 4.39% pour l’accession dans l’ancien. Quant à la durée des prêts accordés était de 225 mois au troisième trimestre (248 mois dans le neuf, 240 dans l’ancien), contre 221 mois fin juin et 217 mois en décembre 2006. Cet allongement de la durée des prêts a entièrement absorbé l’effet de la hausse des taux observée depuis 18 mois : depuis un an et demi, « le niveau des mensualités associées à un même capital n’a quasiment pas bougé », note l’Observatoire, et il a même « sensiblement diminué avec la mise en place du crédit d’impôt en faveur de l’accession à la propriété ». On observe également une « lente érosion » du coût relatif des opérations, passé de 3.91 années au deuxième trimestre 2007 à 3.88 années au troisième, soit un niveau proche des 3.85 années du troisième trimestre de l’année dernière. Cette stabilité du coût relatif a concouru à la remontée de la solvabilité des emprunteurs, également soutenue par un moindre recours des ménages à l’endettement et une mobilisation accrue de l’apport personnel. L’indicateur de cette solvabilité de la demande retrouve ainsi les niveaux élevés qu’il connaissait fin 2005, lorsque les taux étaient au plus bas. Ici, il faut noter l’impact positif du crédit d’impôt, « équivalent à une baisse des taux d’intérêts de l’ordre de 0.65 point de base ». L’Observatoire constate que le crédit d’impôt bénéficie en priorité aux ménages modestes, dont l’indicateur de solvabilité retrouve ses niveaux du début des années 2000. L’indicateur de solvabilité des ménages aux revenus moyens (entre 3 et 5 SMIC) remonte moins fortement, cette catégorie d’emprunteurs bénéficiant proportionnellement moins du dispositif de crédit d’impôt que les ménages modestes, et retrouve son niveau de 2005. Grands perdants de l’évolution des taux, les ménages aisés (5 SMIC et plus), qui s’endettent pour des durées plus basses que le reste de la population (205 mois contre 230 pour les ménages à revenus moyens et 236 mois pour les ménages modestes, et dont l’indicateur de solvabilité est descendu « à un niveau particulièrement bas ».

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