BFM Immo
Crédit

Le Crédit Mutuel demande un assouplissement des conditions d'accès au crédit immobilier

Daniel Baal, directeur général du Crédit Mutuel

Daniel Baal, directeur général du Crédit Mutuel - BFM Business

Sur BFM Business, le directeur général du Crédit Mutuel Daniel Baal demande au gouverneur de la Banque de France d'alléger les conditions d'accès aux crédits immobiliers. Quelques instants plus tard, François Villeroy de Galhau lui a répondu qu'il veut à tout prix éviter une "dérive des conditions d'octroi".

L'équilibre n'est pas facile à trouver. D'un côté les banques qui veulent satisfaire leurs clients, de l'autre le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) qui veut protéger les clients, parfois contre eux-mêmes. Invité sur BFM Business ce vendredi, Daniel Baal, directeur général du Crédit Mutuel, demande au gouverneur de la Banque de France de trouver une solution concernant les conditions d'octroi au crédit immobilier.

Pour rappel, le HCSF demande aux banques de limiter le taux d'endettement à 33% et la durée des crédits à 25 ans au maximum. Il y a cependant une petite marge de manœuvre. Les banques peuvent ne pas respecter ces critères pour 15% des dossiers. Mais les trois quarts de cette flexibilité est "réservée aux primo-accédants et aux acquéreurs de leur résidence principale". En outre, ces dossiers "en dehors des clous" ne doivent pas représenter un endettement dépassant 7 ans de revenus

Un dispositif "très sévère"

"S'il y a une demande à faire c'est un peu alléger le dispositif par rapport à celui qui est en place qui est très sévère. Le taux d'effort à 33% est peut-être un peu trop sévère. Si on peut le monter à 35%", ce serait une bonne chose, précise Daniel Baal. Et il ajoute : "Et si j'ai une demande à faire c'est que ça soit simple. Simple pour qu'on puisse bien l'expliquer à nos réseaux et qu'on puisse bien l'expliquer à nos clients".

Pour le directeur général du Crédit Mutuel, ces conditions d'octroi sévères sont un frein à l'accession immobilière. "Bien sûr nous sommes d'abord du coté de nos clients, nous essayons de suivre au maximum nos clients mais on préfère soutenir nos clients et rester dans les normes qui sont celles du régulateur".

"Arrêter une dérive"

Quelques instants plus tard, toujours sur BFM Business, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, lui répond: "Je note que la production de crédit immobilier est au plus haut historique au mois d'octobre. Personne ne peut dire que ça a cassé ou freiné abusivement le crédit immobilier".

Et il ajoute : "Ce que nous voulons c'est arrêter une dérive des conditions d'octroi. La dérive des conditions d'octroi aujourd'hui c'est le surendettement de Français de demain". A la question de refuser une flexibilité, François Villeroy de Galhau rappelle qu'il existe déjà une certaine flexibilité. Cela concerne certains dossiers, au cas par cas.

D. L.